Une crise de paludisme dure en moyenne 7 à 15 jours. Plus le traitement est commencé tôt, plus cela limite le risque de développer une forme sévère. En cas de contamination par Plasmodium vivax ou Plasmodium opale, les symptômes du paludisme peuvent réapparaître plusieurs mois, voire plusieurs années, après les premières manifestations. Cela est dû au fait que le parasite n’a pas été totalement éliminé de l’organisme et qu’il est resté stocké dans le foie.
Le paludisme : causes et symptômes
Le paludisme est une maladie transmise par les moustiques dans certaines régions tropicales. Il s’agit d’un parasite qui envahit rapidement l’organisme en s’attaquant aux globules rouges. Reconnaître les premiers symptômes de l’infection est primordial pour une prise en charge rapide. En effet, un traitement précoce est essentiel pour limiter les risques de complication. Dans cet article, découvrez quelles sont les causes et les symptômes du paludisme et comment prévenir cette maladie.

Définition : qu’est-ce que le paludisme ?
Le paludisme est une infection parasitaire causée par des protozoaires du genre Plasmodium principalement présents dans les régions tropicales d’Afrique. C’est une maladie transmise par les piqûres de moustiques du genre Anopheles. Il s’agit d’un moustique qui pique davantage la nuit et après la saison des pluies. Il existe quatre espèces principales de parasites responsables de la maladie.
Plasmodium falciparum est le parasite le plus dangereux et le plus répandu en Afrique subsaharienne.
Plasmodium vivax est celui qui domine dans les zones tropicales d’Asie et d’Amérique latine. Il peut parfois provoquer des rechutes.
Plasmodium malariae et plasmodium ovale sont moins courants et peuvent également évoluer de manière chronique.
En 2023, 260 millions de cas ont été recensés sur la planète. Le paludisme est la maladie parasitaire la plus répandue au monde. Les personnes les plus à risque sont les enfants, les femmes enceintes, ainsi que les personnes âgées ou immunodéprimées. Les principaux symptômes du paludisme sont une fièvre et des maux de tête, semblables à un syndrome grippal. Toutefois, si la maladie n’est pas diagnostiquée et traitée rapidement, elle peut évoluer vers des complications sévères. C’est pourquoi une prise en charge médicale rapide dès l’apparition des premiers symptômes est essentielle pour limiter les risques.
Quels sont les modes de transmission du parasite plasmodium ?
Les parasites responsables du paludisme se transmettent par l’intermédiaire des piqûres de moustiques. Lorsqu’un moustique pique une personne déjà infectée, il aspire les parasites en même temps que le sang de sa victime. Ces derniers se développent ensuite dans l’intestin et les glandes salivaires de l’insecte. À sa prochaine piqûre, le moustique injecte le parasite dans le sang d’un nouvel hôte humain. L’espèce de moustique Anopheles gambiae est le principal vecteur du paludisme en Afrique. Plus rarement, la transmission entre humains est également possible. Elle peut se faire par l’intermédiaire d’une transfusion sanguine ou au cours de la grossesse, de la mère au fœtus. Ce sont les seuls modes de transmission interhumaine. En effet, le paludisme n’est pas contagieux par le contact physique ou par la respiration.
Bon à savoir : seules les femelles moustiques piquent, car elles ont besoin des protéines contenues dans le sang pour développer leurs œufs. Les mâles, eux, se nourrissent uniquement de nectar et de pollen.
Quels sont les pays touchés ?
Le paludisme sévit surtout dans les régions tropicales d’Afrique, qui concentrent près de 94 % des cas mondiaux. Les pays les plus touchés sont le Nigeria, la République démocratique du Congo, l’Ouganda, le Mozambique, l’Angola et le Burkina Faso. Mais la maladie n’est pas limitée au continent africain. En effet, elle existe également en Amérique latine, en Asie du Sud et du Sud-Est, ainsi que dans certaines îles du Pacifique. Au total, plus de 100 pays sont concernés. Les populations vivant dans des zones défavorisées qui ont peu d’accès aux soins et aux moyens de prévention sont les plus exposées. À l’inverse, plusieurs pays ont réussi à éliminer le paludisme grâce à des campagnes intensives de lutte anti-vectorielle et à l’accès aux soins. Au cours des dernières décennies, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a certifié exempts de paludisme des pays comme l’Algérie, l’Égypte, le Maroc, les Émirats Arabes Unis et la Chine.
Quels sont les symptômes de l’infection ?
Le paludisme peut se manifester par différents symptômes qui varient en fonction des personnes, du type de parasite et de la rapidité du diagnostic.
Les principaux symptômes
Après la piqûre d’un moustique infecté, il y a une période d’incubation d’une à deux semaines, parfois plus, notamment en cas de contamination par Plasmodium falciparum. Les manifestations les plus courantes sont :
Une fièvre élevée : elle est souvent accompagnée de sueurs froides, de frissons et de tremblements. Plusieurs pics de fièvre apparaissent en fonction du cycle de vie du parasite dans le sang.
Un syndrome grippal : des maux de tête et des douleurs musculaires sont fréquents, ce qui peut faire croire à une grippe au début de l’infection.
Des troubles digestifs : parfois, la personne peut souffrir de nausées, de vomissements et de diarrhées.
Une fatigue intense : le corps s’affaiblit et la personne n’a plus l’énergie pour réaliser les tâches du quotidien.
Les symptômes sévères
Dans certains cas, notamment lors des infections par Plasmodium falciparum, des symptômes sévères apparaissent rapidement, tels que :
Une jaunisse (ictère) : la peau et les yeux prennent une teinte jaune à cause de la destruction massive des globules rouges et d’une souffrance du foie
Une respiration difficile : l’anémie ou un œdème pulmonaire perturbent l’apport d’oxygène et entraînent un essoufflement
Des saignements : des hémorragies peuvent survenir, parfois visibles dans les urines, dues à une atteinte des vaisseaux sanguins ou des organes
Des troubles neurologiques : si le parasite atteint le cerveau, des convulsions, une confusion mentale et une perte de conscience peuvent apparaître
Un épuisement extrême : fragilisé par l’anémie et l’infection, l’organisme est extrêmement affaibli.
Que faire en cas de symptômes ?
En France, le risque de contracter le paludisme concerne principalement les voyageurs. Ainsi, si vous ressentez une fièvre après avoir séjourné dans une zone tropicale, consultez sans attendre un médecin.
Comment se déroule le diagnostic ?
Celui-ci vous prescrira une prise de sang à effectuer dans un laboratoire pour rechercher la présence du parasite dans l’organisme. Un diagnostic précoce permet de mettre en place rapidement un traitement, ce qui limite le risque de complication et de transmission.
Quels sont les traitements antipaludiques ?
Le traitement du paludisme repose sur des antipaludiques administrés par voie orale ou intraveineuse selon la gravité de l’infection. Les plus utilisés sont l’artémisinine et ses dérivés, la chloroquine (moins efficace aujourd’hui à cause des résistances), la quinine, la méfloquine et l’atovaquone-proguanil. Ces médicaments peuvent également être prescrits en prévention si vous prévoyez de voyager dans des zones à risque. Toutefois, les autorités de santé constatent depuis quelques années que les parasites deviennent de plus en résistants face aux molécules antipaludiques. Les traitements préventifs n’assurent donc pas une protection totale contre le paludisme.
Comment prévenir cette infection parasitaire ?
Le meilleur moyen de se protéger du paludisme repose avant tout sur la lutte contre les piqûres de moustiques. Si vous devez voyager dans une zone tropicale ou si vous vivez dans une région où la maladie sévit, voici les mesures essentielles à adopter :
Utilisez un répulsif efficace : optez pour un produit dont l’efficacité a été prouvée contre les moustiques anophèles. Appliquez-le sur toutes les parties découvertes de votre peau, en prenant soin d’éviter les yeux et la bouche. Pensez à renouveler l’application dès que l’effet s’estompe, surtout en cas de transpiration ou après un passage dans l’eau.
Portez des vêtements longs et amples : les moustiques piquent principalement les zones de peau découvertes. Ainsi, en couvrant vos jambes et vos bras, vous limitez les parties accessibles. Des habits amples sont également plus efficaces que des vêtements moulants, car le moustique a plus de difficulté à atteindre la peau. Enfin, privilégiez également des tissus clairs qui attirent moins les insectes que les couleurs sombres.
Dormez sous une moustiquaire : la nuit est le moment où les moustiques anophèles piquent le plus. Installer une moustiquaire aux fenêtres, ainsi qu’au-dessus de son lit, permet de créer une barrière efficace contre l’insecte. Pensez également à en installer autour de la poussette de votre bébé.
Repoussez votre voyage en cas de grossesse : les parasites à l’origine du paludisme ont la capacité de traverser le placenta en cas d’infection. De ce fait, si vous êtes enceinte, évitez de vous rendre dans des régions endémiques, si cela est possible.
Demandez un traitement préventif à votre médecin : en amont de votre voyage, consultez votre médecin pour connaître les risques et qu’il vous prescrive un traitement préventif contre le paludisme, si nécessaire. Les molécules utilisées varient selon la zone géographique et la résistance locale du parasite, bien que la protection ne soit pas garantie à 100 %.
Précautions d'usage
Si vous présentez des symptômes, tels qu’une fièvre, des vomissements et des maux de tête, après avoir voyagé dans une zone tropicale, il est impératif de consulter un médecin. Ces précautions sont nécessaires même si votre séjour date de plusieurs mois. En effet, le parasite peut mettre un certain temps avant de provoquer des symptômes. Lors de votre rendez-vous, faites part à votre médecin de tous les voyages effectués dans les zones à risque.
Conseil de l’expert
L’utilisation de certaines plantes peut compléter un traitement préventif contre le paludisme, comme L’Armoise annuelle et le Quinquina rouge. Ce dernier contient un actif, la quinine, qui a été utilisée dans la fabrication du premier médicament efficace contre le paludisme. L’Armoise annuelle, quant à elle, est réputée pour ses propriétés insectifuges et vermifuges. Aujourd’hui, ses dérivés servent encore de base à des traitements modernes, comme l’artémisinine.
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Combien de temps dure une crise ?

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Quel est le principal symptôme du paludisme ?

Quel est le principal symptôme du paludisme ?

Quel est le principal symptôme du paludisme ?
Le principal symptôme du paludisme est la fièvre. Même si elle peut paraître bénigne, elle doit toujours alerter lorsqu’elle survient après un voyage en zone tropicale. Consulter rapidement un professionnel de santé permet de bénéficier d’une prise en charge rapide si le diagnostic se confirme.

Est-ce que ce parasite est contagieux ?

Est-ce que ce parasite est contagieux ?

Est-ce que ce parasite est contagieux ?
Non, le paludisme n’est pas contagieux d’une personne à l’autre par contact direct. Seuls les moustiques peuvent transmettre le parasite. Les cas de transmission entre humains sont très rares et ne peuvent se produire que par transfusion de sang contaminé ou de la mère au fœtus.

Existe-t-il un traitement préventif antipaludique ?

Existe-t-il un traitement préventif antipaludique ?

Existe-t-il un traitement préventif antipaludique ?
Il existe des médicaments prophylactiques prescrits aux voyageurs avant leur départ en zone endémique. Ces derniers permettent de réduire le risque d’infection, même s’ils ne garantissent pas une protection absolue.
Zoom sur notre rédactrice spécialisée, Amandine GRANGER

Amandine est rédactrice spécialisée en santé naturelle. Passionnée par les médecines alternatives, elle se forme au métier de naturopathe. À travers ses articles, elle souhaite partager ses connaissances au plus grand nombre pour que chacun puisse apporter plus de bien-être et d’équilibre dans son quotidien.
Bibliographie
1
Maladies parasitaires transmises par les moustiques : paludisme, filariose lymphatique (2025, août 04) Améli.fr.
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/piqure-moustique-maladies/maladies-parasitaires-moustiques
2
Paludisme. (s. d.).
https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-a-transmission-vectorielle/paludisme/la-maladie/#tabs
3
Paludisme. (2025, août 19). Institut Pasteur.
https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/paludisme