Ils peuvent être platoniques, amoureux ou encore fraternels, les câlins avec un proche, un inconnu, un animal et pourquoi pas une peluche, offrent un lot de bienfaits qu'il ne faut surtout pas ignorer. Véritable marque d'affection, ils apaisent l'âme, réconfortent et nous font du bien. Explorons les vertus des câlins sur la santé.
Est-ce que les câlins sont bons pour la santé ?
Chaque année, les chercheurs sont nombreux à mettre en place des études qui indiquent l'importance des câlins. En serrant dans ses bras un proche pendant quelques secondes ou plusieurs minutes, on provoque en soi et en lui, une avalanche d'hormones positives. Plaisir, bien-être, sérénité, confiance en soi… Les câlins ne sont pas de simples gestes anodins, il ne s'agit pas seulement de faire un bisou sur une joue ou de caresser le dos de la main. Enlacer dans ses bras est un vrai remède pour mieux vivre. Ils pourraient même éloigner certaines maladies et agir comme anti-stress et anti-anxiété.
La journée internationale des câlins
Chaque année, le 21 janvier a lieu la journée internationale des câlins. Une fête connue sous le nom anglais de "hug day" qui propose, depuis les années 70, de se prendre dans les bras. Si cette fête a été créée, c'est parce qu'aux États-Unis, le révérend Kevin Zaborney avait réalisé qu'entre les fêtes de fin d'année et la Saint-Valentin, les individus avaient tendance à déprimer. Au cœur de l'hiver, nombreux sont ceux qui ont besoin d'un shoot d'hormone du bonheur. Dès lors, en créant la journée internationale des câlins, il a souhaité offrir au plus grand nombre, ce contact émotionnel qu'il pouvait leur manquer.
Quelles hormones ressortent d'un câlin ?
Les endorphines : surnommées hormones du bonheur, les endorphines provoquent une action anxiolytique et relaxante. Lors d'un câlin, le cerveau va sécréter des endorphines, comme durant la pratique sportive, ce qui va déclencher une sensation de bien-être dans tout le corps.
La dopamine : neurotransmetteur, la dopamine est une molécule qui transmet des informations entre les neurones. Lors d'un câlin, cette hormone du plaisir nous laisse dans un état de bien-être.
L'ocytocine : il s'agit de l'hormone du bonheur, elle s'active par le contact physique, c'est pourquoi elle est souvent présentée comme l'hormone des câlins. Toucher, baiser, mais aussi les mots affectueux ou une main sur l'épaule, peut déclencher les récepteurs de l'ocytocine. Un signal est alors envoyé dans le cortex cérébral et permet de bénéficier de ses effets positifs.
Quels sont les bienfaits d'un câlin ?
Favoriser le bonheur
Lorsque vous faites un câlin, vous activez la sécrétion des endorphines, de l'ocytocine et de la dopamine. Après un contact de plus de 20 secondes, le cerveau libère suffisamment d'ocytocine pour ressentir un sentiment de bien-être. Un geste facile donc, pour chasser le blues et retrouver une joie quotidienne.
Accroître la confiance en soi
Les études indiquent que les enfants qui grandissent dans un environnement dans lequel les parents s'embrassent et se câlinent entre eux, mais prennent également leurs enfants dans les bras, auraient une plus grande estime d'eux. Effectivement, cette marque d'affection permet de montrer à ses proches qu'on les aime et qu'on les accepte tels qu'ils sont. De plus, la sécrétion de l'ocytocine est aussi reliée à l'attachement émotionnel et à la relation de confiance à l'autre. Tout est lié quand il est question de câlins.
Réduire la pression artérielle
Lorsque l'on est touché par quelqu'un, des récepteurs s'activent et envoient un signal au nerf vagal. De là, le flux sanguin est canalisé, le rythme cardiaque et la tension artérielle diminuent. Par corrélation, les niveaux de stress et d'anxiété aussi, chutent, selon les chercheurs de l'université de Vienne en Autriche. Durant une période de stress, se prendre dans les bras peut alors abaisser la pression artérielle pour apaiser son mental.
Éloigner la solitude
Les câlins agiraient contre le vide émotionnel, puisqu'en enlaçant dans ses bras, il est possible de faire le plein de tendresse et d'éloigner la solitude par la même occasion. Si ce geste demande une proximité physique que tout le monde n'est pas capable d'offrir, le jeu en vaut largement la chandelle.
Allonger l'espérance de vie
Outre le fait que les câlins rendent plus heureux, réduisent le stress, l'anxiété et augmentent la confiance, ils seraient également vecteurs d'espérance de vie. Ils réduisent les risques de problèmes de tension artérielle, de maladies cardiovasculaires et neurodégénératives, mais aussi de dépression.
Fortifier le système immunitaire
Selon l'université Carnegie Mellon à Pittsburgh, les câlins boosteraient les anticorps et lutteraient contre certaines maladies. De la sorte, après quelques câlins, vous seriez plus en mesure de résister aux rhumes et aux maux hivernaux. Les chercheurs ont effectué une étude sur plusieurs personnes et ont constaté que ceux qui se câlinaient, tombaient moins souvent malade.
Diminuer le stress et l'anxiété
La sensation de toucher quelqu'un et d'être touché soi-même, libère de l'endorphine, dopamine et ocytocine. Cela va jouer sur le rythme cardiaque, la tension artérielle et le taux de cortisol. Ces trois vont se calmer, éloignant ainsi les sensations de stress et d'anxiété.
Contre l'hypertension
Les chercheurs de l'université de Chapel Hill aux États-Unis ont découvert que la fréquence cardiaque est moins élevée durant les étreintes, puisque le cortisol est en baisse. Ainsi, la tension artérielle diminue et avec elle, les risques de développer des maladies cardiaques.
Les câlins comme anti-douleur
Vous vous êtes blessé, vous avez des crampes menstruelles ou encore mal à la tête ? Si les câlins ne remplacent jamais un anti-douleur, ils agissent pour équilibrer le système nerveux. Le mélange d'hormone va apaiser le corps et le détendre, pour réduire progressivement la sensation douloureuse.
Combien de câlins par jour ?
Selon la psychothérapeute américaine Virginia Satir, nous aurions besoin de douze câlins par jour. "Nous avons besoin de quatre câlins par jour pour survivre. Nous en avons besoin de huit pour fonctionner. Et de douze pour croître.". De nombreuses études indiquent différentes notions concernant le temps de ces câlins. Entre 5 et 10 secondes, une minute, vingt… Cela dépend des recherches. Certains indiquent qu'il ne sert à rien de rester enlacé plusieurs heures, puisque les bénéfices s'estompent rapidement. Une étude de l'université de Londres souligne qu'entre 5 et 10 secondes suffiraient pour profiter des bienfaits. À faire plusieurs fois par jour, parce qu'on n'a jamais trop de câlins.
Serrer dans ses bras un coussin, l'autre câlin qui fait du bien
Et si vous avez personne contre qui vous blottir ? Vous pouvez tout de même profiter des bienfaits des câlins, en enlaçant un coussin ou un doudou. Effectivement, une étude menée à l'université de Bristol au Royaume-Uni révèle que serrer un coussin dans ses bras stimulerait le mouvement de la respiration, et serait efficace pour faire baisser l'anxiété.
Lauréna est journaliste-rédactrice dans les thématiques lifestyle, bien-être et psycho. Entre deux articles, elle voyage pour découvrir le monde et ce qu'il a à nous apprendre.
Publié le 30 novembre 2023.
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Social reward requires coordinated activity of nucleus accumbens oxytocin and serotonin
https://www.nature.com/articles/nature12518
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The influence of duration, arm crossing style, gender, and emotional closeness on hugging behaviour
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0001691821001918
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More frequent partner hugs and higher oxytocin levels are linked to lower blood pressure and heart rate in premenopausal women
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0301051104001632
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Self-soothing touch and being hugged reduce cortisol responses to stress: A randomized controlled trial on stress, physical touch, and social identity
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2666497621000655