Les dangers du Curcuma et ses effets indésirables

Qu’est-ce que le Curcuma ?

Le Curcuma, aussi appelé Safran des îles, est une plante herbacée à larges feuilles vertes de la famille des Zingibéracées pouvant atteindre jusqu’à 1 mètre de hauteur. Il est originaire d’Asie du Sud-Est et se développe dans les sols fertiles et ensoleillés. Ses tiges souterraines cylindriques et charnues, nommées rhizomes sont utilisées pour leur couleur jaune orangée typique, leur gout épicé et leurs propriétés médicinales. Le curcuma fait partie de la culture culinaire, traditionnelle, religieuse et médicinale asiatique depuis des milliers d’années. Il s’est répandu à travers le monde au fil des années et est devenu une épice à part entière, un colorant alimentaire, un conservateur naturel et un « alicament », c’est à dire un aliment aux propriétés médicinales intéressantes que l’on peut consommer sous forme de complément alimentaire, ponctuellement ou en cure.

Utilisé frais ou séché et réduit en poudre, le rhizome de Curcuma contient de précieuses molécules nommées curcuminoïdes (dont la curcumine en majorité) qui lui donnent cette couleur jaune orangé caractéristique et ses puissantes vertus anti-inflammatoires, antioxydantes, digestives, stimulantes, fluidifiantes et protectrices. Le Curcuma est également riche en vitamines (C, E, B1, B2, B3, B6, K) et en minéraux et oligo-éléments (Fer, Manganèse, Magnésium, Calcium, Potassium).

Le Curcuma présente-il un danger ?

Le Curcuma présente très peu d’effets secondaires lorsqu’il est consommé dans les dosages recommandés.

En revanche, s’il est ingéré à doses élevées, il peut provoquer des selles jaunes, des flatulences, des brûlures d’estomac, une sécheresse buccale, des éruptions cutanées, des maux de tête voire même des nausées, des vomissements et des diarrhées.

Pour augmenter la biodisponibilité de ses précieux curcuminoïdes, donc leur assimilation par l’organisme, le Curcuma est souvent associé à la pipérine (extraite du Poivre noir). Cette association peut s'avérer très irritante pour les voies digestives et favoriser la perméabilité intestinale sur le long terme. D’autres formulations naturelles sans effets secondaires ont vu le jour, comme notre complément alimentaire Curcumine optimisée BIO Aroma-Zone.

Existe-il des contre-indications à la prise de Curcuma ?

Les contre-indications du Curcuma

Le Curcuma est contre-indiqué en cas :

d’allergie
de problèmes hépatiques
de pathologie des voies biliaires (calculs, obstruction…)
d’ulcère de l’estomac ou du duodénum

Les interactions du Curcuma avec des médicaments

Les anticoagulants

Le Curcuma peut observer certaines interactions avec les médicaments anticoagulants (fluidifiants sanguins), si vous prenez ce type de traitement, nous vous conseillons de demander conseil à votre médecin avant de consommer du Curcuma.

Cela concerne également l’association du Curcuma avec les plantes aux propriétés anticoagulantes comme le Gingko, le Ginseng, le Saule blanc, le Gingembre, l’Eleuthérocoque…

Les anti-inflammatoires

En raison de ses fortes propriétés anti-inflammatoires, le Curcuma peut potentiellement interagir avec d’autres médicaments anti-inflammatoires.

Les traitements antibiotiques, anti-tumoraux, anticancéreux ou immunosuppresseurs

En cas de traitement immunosuppresseur, anti-tumoral, de chimiothérapie ou de radiothérapie, nous vous recommandons de ne pas consommer de Curcuma avant, pendant et après les jours de traitement.

Danger du curcuma : tout est une question de dosage

Selon l’EFSA (Autorité Européenne de Sécurité des Aliments), la dose journalière de curcumine recommandée dans l’alimentation est de 180 mg par jour pour un adulte de 60 kg. Pour l’ANSES (l'agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l'environnement et du travail), elle ne doit pas dépasser les 153 mg par jour pour un adulte de 60kg.

Ces dosages correspondent à un usage alimentaire.

En cas de besoins thérapeutiques spécifiques (pour une action précise sur la santé), par exemple une action digestive ou anti-inflammatoire, des doses plus élevées de curcumine sont nécessaires pour une efficacité optimale.

La posologie dépend surtout de la forme de Curcuma que vous choisissez de consommer :

En poudre: entre 1,5 et 3 g (soit ½ à 1 cuillère à café) par jour à saupoudrer sur vos plats ou dans vos jus, smoothies, compotes…
En infusion:1 à 2g de poudre de rhizome de Curcuma séché à infuser dans une tasse d’eau frémissante, 1 à 2 tasses par jour.
En gélules:nous vous conseillons de toujours vous fier aux recommandations précisées sur l’étiquette de votre complément alimentaire car la posologie dépend de la concentration en Curcuma par gélules et du procédé utilisé pour les fabriquer.

Pour les gélules de poudre de rhizome de Curcuma classiques: 1 à 3g par jour

Pour les gélules de Curcuma avec curcumine optimisée: 300 mg par jour, soit 1 gélule (attention, fiez vous toujours au dosage indiqué par le fabricant de votre produit)

Curcuma et foie : contre indications

Le Curcuma: un hépatoprotecteur

Le Curcuma est souvent qualifié de protecteur hépatique grâce à ses propriétés antioxydantes et cholérétiques. Les curcuminoïdes qu’il contient en sont encore une fois grandement responsables. D’ailleurs, l’ESCOP (Coordination scientifique européenne en phytothérapie) reconnaît l’usage du Curcuma dans le traitement symptomatique des troubles digestifs légers et des problèmes biliaires mineurs.

Il stimule la sécrétion de bile au niveau de la vésicule biliaire puis du foie, permettant alors de faciliter la digestion et soulager le rôle du foie.

Curcuma et foie : contre-indications

En cas de pathologie du foie ou des voies biliaires, la consommation de Curcuma sous forme de compléments alimentaires est alors proscrite en raison de son action cholérétique notamment.

Ce que pensent les autorités du curcuma

L’EMA : L’Agence européenne du médicament considère comme « traditionnel » l’usage du curcuma pour soulager « les digestions difficiles ». Elle recommande une durée maximale du traitement de deux semaines.
L’OMS : L’Organisation mondiale de la santé reconnaît comme « cliniquement justifié » l’usage du curcuma dans « les digestions difficiles avec hyperacidité et flatulences ». Elle reconnaît comme « traditionnel » son usage dans le traitement « des ulcères gastriques, de l’arthrite, des règles douloureuses ou irrégulières, de la diarrhée et des problèmes de peau ».
LA COMMISSION E : La Commission E du ministère de la Santé allemand reconnaît l’usage du curcuma dans « le traitement des troubles de la digestion ».
L’ESCOP : La Coordination scientifique européenne en phytothérapie reconnaît l’usage du curcuma dans « le traitement symptomatique des troubles digestifs légers et des problèmes biliaires mineurs ».
Au sujet des compléments alimentaires à la curcumine : Après examen des données scientifiques, les autorités de santé européennes (EFSA, European Food Safety Authority et la Commission européenne) se sont prononcées en 2018 sur certaines allégations santé des compléments alimentaires contenant de la curcumine. Elles ont estimé que ces produits ne peuvent pas prétendre contribuer au fonctionnement normal des articulations. Il est désormais interdit de mentionner cet effet pour les compléments alimentaires contenant de la curcumine.

En savoir plus

En France et en Italie, environ 35 cas d’hépatites - dont les causes seraient liées à la consommation de compléments alimentaires à base de Curcuma - ont été recensés depuis une dizaine d’années.

Les autorités sanitaires ont alors alerté sur la vigilance requise lors de l’usage de compléments alimentaires à base de Curcuma.

Le Curcuma serait donc potentiellement dangereux pour le foie lorsqu’il est consommé à très hautes doses.

Il est donc important, comme pour tout complément alimentaire, de bien respecter les dosages recommandés.

La curcumine contenue dans le Curcuma est très peu biodisponible, c'est-à-dire que son absorption dans l’organisme est faible puisqu’elle passe en micro-quantités dans le sang et est éliminée rapidement. Certaines formes de compléments alimentaires à la biodisponibilité « optimisée » ont vu le jour ces dernières années. Elles reposent sur des formules précises ayant recours à « l’encapsulation » de la curcumine ou son association avec de la pipérine (extraite du Poivre noir), une micelle, des nanoparticules ou encore un phytosome. Ces nouvelles formules ne sont pas dangereuses en tant que telles, ce sont plutôt les dosages qui peuvent l’être. En effet, pour de nombreux compléments alimentaires au Curcuma avec « curcumine optimisée », l’étiquette ne précise pas ou peu clairement qu’il s’agit d’une formule non classique qui nécessite une posologie journalière bien précise qui diffère des gélules de poudre de Curcuma classiques. Le risque de surdosage est donc considérablement accru.

Notre Complément alimentaire « curcumine optimisée » BIO Aroma-Zone respecte un dosage cliniquement étudié et une gélule par jour suffit pour un apport de 300 mg de Curcuma TurmiPure Gold ® BIO concentré à 95% en curcuminoïdes.

Il repose sur un procédé breveté d’encapsulation des curcuminoïdes dans une matrice végétale et 100% naturelle, composée d’extrait de Quillaja saponaria (bois de Panama) de gomme d’Acacia et d’huile de Tournesol. Cette micro-encapsulation permet d’acheminer les curcuminoides directement dans la circulation sanguine. L’assimilation est alors optimale.

Le Curcuma est justement réputé comme étant un ingrédient “anti-cancer” grâce à ses nombreuses vertus médicinales. Il freinerait le développement de certains types de cancers en restreignant la formation de métastases et en favorisant la mort cellulaire des cellules tumorales) en complémentarité des chimiothérapies et radiothérapies. Il contribuerait aussi à atténuer les effets secondaires de ces traitements.

Mais son action reste complémentaire et non réellement prouvée.

De plus, nous vous déconseillons de consommer du Curcuma le jour de traitement par chimiothérapie ou radiothérapie ainsi que les quelques jours qui les précèdent et les suivent. Il pourrait interférer voire réduire l’action de la chimiothérapie et interagir avec l’effet oxydant de la radiothérapie.

En cas de cancer nécessitant une hormonothérapie, le Curcuma est également déconseillé, son action pourrait en diminuer l’efficacité.

Par précaution, le Curcuma est déconseillé par supplémentation (prise de complément alimentaire) aux femmes enceintes ou allaitantes selon l’Agence européenne des médicaments (EMA). Cependant, il n’est pas contre-indiqué lorsqu’il est utilisé raisonnablement en tant qu’épice dans les plats.