Comment équilibrer naturellement le cholesterol ?


Cholestérol et Hypertension artérielle : des essences pour l’équilibre cardiovasculaire

Dans nos sociétés développées, les pathologies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité, avec les maladies cardiaques et les accidents vasculaires. Mais quelles en sont les véritables origines ? Qu’en est-il des médicaments hypocholestérolémiants et antihypertenseurs ? Quelles perspectives et solutions nous offrent les huiles essentielles dans ce domaine ?

« Mangez 5 fruits et légumes par jour », « Adoptez une activité physique régulière », « ne mangez pas trop gras, ni trop salé, ni trop sucré »,…

La médecine actuelle sait sauver une vie en réparant un cœur après un infarctus du myocarde, mais elle ne sait pas prévenir l’arrivée des pathologies cardiovasculaires à savoir l’angor, les accidents vasculaires cérébraux, l’hypertension artérielle, les troubles du rythme cardiaque, l’artérite. La prévention et l’information semblent, de manière évidente, insuffisantes et devraient incomber au médecin traitant ainsi qu’au pharmacien de proximité. Un état des lieux objectif sur le sujet peut aider à comprendre l’intérêt de l’approche préventive et à passer à l’action pour assurer un vieillissement harmonieux du système cardiovasculaire.

Cholestérol : bonne graisse et mauvaise graisse ?

Le cholestérol est un lipide de l’organisme synthétisé par le foiemais aussi présent dans l’alimentation (œufs, abats, cervelle, foie, charcuterie, fruits de mer, foie gras). C’est le composant fondamental de la membrane cellulaire, il participe donc à la fluidité membranaire et à la communication entre les cellules.

Il est aussi le précurseur des hormones stéroïdiennes/sexuelles et sert à la synthèse de vitamine D, qui est une vitamine primordiale à de multiples niveaux : immunité, concentration, mémoire, équilibre cardiovasculaire, niveau inflammatoire globale du corps, et encore prévention anticancer. Les jeunes filles anorexiques, qui sont carencées en cholestérol, en subissent de  graves conséquences : effondrement des hormones sexuelles, décalcification osseuse, dépression,…

Son élévation a toujours été mise au banc des accusés, manifestement responsable de tous les déséquilibres cardiovasculaires. Il y a tout de même un constat d’échec manifeste, explicité par certains scientifiques : les médicaments hypocholestérolémiants, comme les statines, représentent la classe thérapeutique la plus vendue en officine, soit 18 % en 2011 et, pour autant, la première cause de mortalité en France (comme dans toutes les sociétés de surconsommation) reste bien la pathologie cardiovasculaire. Ils ont une efficacité incontestable sur la diminution du taux du mauvais cholestérol, mais aucune étude clinique n’a pu évaluer leur bénéfice à long terme sur la santé, et notamment la pathologie cardiovasculaire.

Réduire par tous les moyens son taux de mauvais cholestérol par les médicaments allopathiques ne semble donc pas être suffisant pour espérer vivre en meilleure santé. Y a-t-il d’autres facteurs de risque occultés ? Il semble logique d’avoir une vision plus large et surtout plus préventive du déséquilibre. Le facteur temps/ vieillissement étant en naturopathie la principale préoccupation.

Un FOIE pas si GRAS

Une autre constatation : très riche en cholestérol, le foie gras a, malgré ses apports caloriques élevés, une composition lipidique intéressante : pauvre en graisse saturée, riche en « huile d’olive » avec l’acide oléique, en vitamine B9, en zinc, en fer et en vitamine A. Or, et même si sa consommation est importante dans les régions du sud-ouest, il est intéressant de noter que la mortalité cardiovasculaire y est la plus faible.

Un cœur et des vaisseaux en bonne santé

Le sang irrigue chaque cellule de l’organisme, apporte la vie par les nutriments et l’oxygène, mais a également en charge d’éliminer les toxines chimiques et gazeuses. Il est manifeste que, pour vivre plus longtemps mais surtout aussi en bonne santé, une attention particulière à la santé cardiovasculaire soit prêtée.La bonne santé du cœur et des vaisseaux dépend certes de la qualité du sang circulant (texture, composition, fluidité) mais aussi de l’intégrité de la paroi des vaisseaux, de l’activité physique régulière qui entretient le muscle cardiaque et du travail de métabolisation effectué par l’organisme et notamment par le foie, les reins et le pancréas.

Au fil du temps, les fonctions métaboliques ralentissent et si l’hygiène de vie (stress, sport, alimentation) n’est pas optimale les paramètres cardiovasculaires risquent de s’altérer. Le stress oxydatif est un facteur évident de détérioration de la circulation.

La dimension préventive et l’hygiène alimentaire cherchent à le maîtriser, et l’aromathérapie permet de soutenir le fonctionnement physiologique du cœur, des vaisseaux et des organes vitaux comme le foie, le deuxième organe clé (après le cœur) pour le système circulatoire. Alimentation riche en vitamines et minéraux (favoriser les légumes variés crus et cuits, racines, tiges, feuilles) à chaque repas, équilibrée en acides gras essentiels oméga 3 et 6 (petits poissons, huile de lin et de colza vierges et bio), riche en céréales complètes (riz, blé, quinoa) et, dans la mesure du possible, dépourvue de graisses saturés (graisses animales, graisses cuites, produits laitiers) ainsi que de sucres rapides (viennoiserie, gâteau, confiture, miel, céréales raffinées comme pain, pâte ou riz blanc).

Les fruits restent des apports de sucre assimilés rapidement, leur consommation n’est pas favorable en grande quantité au quotidien. Et d’un point de vue métabolique, les huiles essentielles favorables à la santé hépatique, rénale et métabolique sont utilisées lors de cures ponctuelles de trois semaines tous les deux à trois mois, à partir de 50 ans. Ou bien en cas de fragilité particulière, un usage plus systématique, comme de l’hypercholestérolémie ou de l’hypertension artérielle - 20 jours par mois tous les mois par exemple - constitue une excellente arme préventive contre le vieillissement cardiovasculaire.

Des essences bienveillantes

La prévention de l’hypertension artérielle, du diabète et de l’hypercholestérolémie est envisagée avec des synergies aromatiques complètes. Celles-ci renferment des huiles essentielles à tropisme hépatique et rénal, ainsi que des huiles essentielles aux propriétés lipolytiques (qui rééquilibrent les taux de graisse circulants). Leurs effets ne peuvent se comparer aux médicaments de synthèse allopathiques mais, sur le registre de la prévention, ces armes restent très satisfaisantes.

Lhuile essentielle de Livèche est par exemple l’incontournable du traitement. Draineur cutané, articulaire et surtout hépatique et rénale, c’est une véritable cure de remise en forme qu’elle propose en nettoyant en profondeur les deux filtres vitaux de l’organisme, le foie et le rein. Elle participe à la réharmonisation des taux de lipides circulantssoutient le fonctionnement du pancréas et est hypotensive (en cas d’élévation de la tension artérielle). Cette huile essentielle est en synergie avec les huiles essentielles de Romarin à verbénone et d’Hélichryse italienne.

Ces deux dernières viennent rajouter une dimension hépatorégulatrice et régénératrice puissante. Comme tous les romarins, le chémotype verbénone est un grand régulateur hépatique. Cholagogue, cholérétique, mais aussi régulateur endocrinien et neurotonique, son action est globale aussi sur les hormones et le système nerveux. Il est indiqué dans les dépressions légères pour redonner tonus et équilibre nerveux. Ce large rayon d’action est un gage d’efficacité sur la fonction circulatoire en rapport étroit avec l’équilibre nerveux et chimique.

L’huile essentielle d’Hélichryse italienne a un impact vasculaire majeur car elle est fluidifiante sanguine et hypocholestérolémiante. Cette synergie LivècheHélichryse italienne et  Romarin à verbénone est un trio de choc pour entretenir la jeunesse des vaisseaux. Et l’on remarque que lorsque la nature octroie des propriétés hypocholestérolémiantes à certaines huiles essentielles, celles-ci sont toujours bienfaisantes pour le fonctionnement hépatique et rénal, facilitant la circulation et l’élimination des toxines.

Les médicaments hypolipémiants, comme les statines, favorisent la lyse des cellules du foie, ainsi que le diabète mais aussi les douleurs musculaires et même les crampes chez les sportifs ; ce panel d’effets secondaires n’est que le reflet d’un ralentissement circulatoire et métabolique.

Hypertension due au stress : calmer le jeu avec l’Ylang ylang

Chez certains sujets, la tension artérielle est aussi sensible aux effets du stress. Lorsqu’elle augmente dans ces conditions, les huiles essentielles à tropisme hépatique ne sont pas forcément les plus efficaces sur le problème. Rééquilibrer le système nerveux, apaiser le rythme cardiaque et gérer le stress aide à faire descendre la tension artérielle. Pour cela, une huile essentielle est particulièrement recommandée, celle d’Ylang ylang.

Ses propriétés hypotensives, sédatives cardiaques et décontracturantes du plexus cardio-respiratoire agiront favorablement pour gérer le stress, l’oppression et la tension nerveuse. A diluer dans une huile végétale de noyau d’Abricot à 30 %, et à respirer à l’intérieur des poignets profondément au moins 6 fois dans la journée. Déposer quelques gouttes sur le plexus cardiaque et  mettre 6 gouttes en bouche, 4 fois par jour. Prendre ce traitement 5 jours sur 7, en associant toutes ces voies d’administration. 

"La formule de l'expert"

Synergie préventive et curative "Équilibre cardiovasculaire"

Ce traitement par les huiles essentielles est recommandé en complément des médicaments allopathiques.

Propriétés : drainante hépatorénale, hypocholestérolémiante, régénérante hépatique.

Indications :détoxification de l’organisme, insuffisance hépatique et/ou rénale, digestion difficile, hyperlipidémie, hypertension artérielle familiale.

Dans un flacon de 10 ml en verre ambré muni d’un codigoutte, mélanger les huiles essentielles. Refermer et agiter.

Usage : en accompagnement des mesures diététiques adaptées.

En prévention : en cure de 3 semaines, prendre 2 gouttes matin et soir dans une cuillère d’huile de lin, si possible en dehors des repas. Répéter tous les deux à trois mois à partir de 50 ans.

En curatif : au long court, 20 jours par mois, prendre 3 gouttes 2 fois par jour, dans une cuillère d’huile de lin, si possible en dehors des repas.

Contre-indications

Antécédent de cancers hormonaux dépendants (présence de romarin à verbénone), traitement anticoagulant (hélichryse italienne), femmes enceintes, allaitantes, enfants de moins de 6 ans. En cas d’ablation de la vésicule biliaire, il n’est pas recommandé de venir stimuler le fonctionnement hépatique, ce traitement aromatique est donc déconseillé, sous peine d’inconfort dans le transit.

Aude Maillard, Docteur en Pharmacie, Aromathérapeute et Réflexologue.

Aude Maillard, praticienne et diplômée en aromathérapie scientifique, réflexologie plantaire et olfactothérapie, elle approche les huiles essentielles de façon très complète, alliant visions scientifique et énergétique. C’est une passionnée des huiles essentielles, avide de transmettre son savoir. Aude Maillard anime aujourd’hui des ateliers d’Aromathérapie chez Aroma-Zone et est également à votre disposition pour des consultations personnalisées. Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.aude-maillard.fr

Avis

Très bon article pour les conseils mais quid des contre-indications pour les utiliser ? Avec un cancer hormono-dépendant, peut-on utiliser l'he de romarin ?

A
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