Les pathologies de l’estomac résonnent souvent avec le déséquilibre de plusieurs systèmes, nerveux, digestifs, circulatoires. Leur retentissement est parfois sournois et différent d’un individu à un autre. Il peut être utile de connaître les différentes manières dont le déséquilibre gastrique peut s’exprimer : brûlure gastro-œsophagienne, irritation de la gorge, voix cassée, sensation de remontées liquides acides dans la bouche, mauvaise haleine, présence de grain de caséum coincé dans les amygdales, douleurs ou crampes au niveau du diaphragme et du plexus solaire, nausées voire vomissements, parfois troubles intestinaux. D’une manière moins évidente, d’autres symptômes comme les ronflements, les apnées du sommeil, les aphtes, la toux sèche chronique peuvent être aussi des manifestations de l’hyperacidité gastrique.
Si l’équilibre semble rompu, un certain nombre de mesures s’imposent. Les premières sont alimentaires. Des aliments sont à supprimer impérativement : piments, poivre, café, crudités, orange (surtout au petit-déjeuner), alcools forts. D’autres sont à diminuer : aliments gras, fritures, vin, charcuterie. Les aliments favorables au rafraîchissement de l’estomac sont : banane, carotte, citrouille, fraise, épinard, miel, melon, pomme, pomme de terre. Le repas doit être frugal et pris assis, chaque bouchée devra être mastiquée au moins une vingtaine de fois. L’eau doit être limitée pendant la prise alimentaire car elle dilue les sucs gastriques, l’ambiance doit être au calme et à l’apaisement. Dans un intérêt énergétique, faire « les cent pas digestifs » stimule le méridien de l’estomac qui se termine sur le deuxième orteil et participe à faire redescendre la tension diaphragmatique liée à la digestion.
Sur un registre aromatique, pour soutenir les estomacs fragiles, l’Huile essentielle de basilic tropical et celle de menthe poivrée sont particulièrement recommandées. Toutes les deux puissantes antispasmodiques, elles soulagent instantanément les muscles spasmés. En geste simple, prendre à la fin de chaque repas (5 jours sur 7 sur quelques semaines si besoin), 1 goutte de chaque dans une cuillère d’huile végétale de colza ou de lin permet d’alléger la digestion, de seconder le travail stomachique, de chasser la fatigue post-prandiale et de dégager l’haleine ainsi que toute la sphère digestive haute. Attention la menthe poivrée est déconseillée au quotidien chez les sujets cardiaques ou hypertendus ainsi que les femmes enceintes et allaitantes. Si cela ne suffisait pas, ce geste simple peut être renforcé par la prise d’un peu de miel de Manuka ou d’argile verte en suivant les recommandations données plus bas dans le protocole aromatique spécial brûlure d’estomac. Ces deux derniers sont particulièrement cicatrisants et anti-inflammatoires voire antibiotiques (pour le miel).