Les fleurs apparaissent en fin d’hiver, parfois dès le mois de février. Les feuilles se récoltent ensuite au printemps, de préférence par temps sec.
Tussilage (Tussilago farfara) : définition, propriétés et bienfaits
Le tussilage, plante médicinale du printemps, soulage naturellement la toux : découvrez ses bienfaits, ses usages bien-être et ses précautions d’emploi.

Sommaire
Définition
Le Tussilago farfara, plus connu sous le nom de tussilage, est une plante vivace de la famille des Astéracées. Originaire d’Europe, d’Asie occidentale et d’Afrique du Nord, il pousse spontanément sur les terrains argileux, les talus, les bords de chemin ou les terrains fraîchement remués. Le tussilage aime les climats tempérés, les expositions mi-ombragées et les sols lourds et humides, qu’il parvient à coloniser facilement.
Avant même l’apparition de ses feuilles, la plante fait surgir du sol de courtes tiges florales recouvertes d’écailles rougeâtres. Ces tiges portent de larges fleurs jaunes, semblables à de petites marguerites, qui apparaissent dès la fin de l’hiver. Ce n’est qu’après la floraison que surgissent les feuilles, en forme de cœur dentelé, recouvertes d’un duvet blanc au revers. Ces feuilles sont très caractéristiques du tussilage, et lui valent parfois le surnom de "pas-d'âne". La plante se propage facilement par ses racines rampantes, formant des colonies denses.
Les principales propriétés du tussilage
Le tussilage est une plante de tradition ancienne, très présente dans les pharmacopées populaires. Ses différentes parties ont été valorisées de diverses manières, et son intérêt se prolonge aujourd’hui dans les domaines de la cosmétique naturelle et des pratiques bien-être.
Des propriétés adoucissantes et apaisantes
Les feuilles du tussilage contiennent des mucilages, substances végétales naturelles qui créent un effet filmogène doux au contact de l’eau. Ces composants ont la particularité de former une texture légèrement gélatineuse qui peut contribuer à un effet protecteur sur la peau et les muqueuses lorsqu’ils sont employés dans des préparations délicates.
Des propriétés purifiantes
La présence de tanins et de certains acides organiques dans les feuilles de tussilage en fait une plante traditionnellement utilisée pour purifier et clarifier les peaux sujettes à certaines imperfections. Elle est donc parfois intégrée à des soins maison destinés à matifier et rafraîchir.
Des propriétés tonifiantes
Grâce à sa richesse naturelle en sels minéraux et en composés aromatiques, le tussilage peut être intéressant dans les formulations destinées à revitaliser les peaux ternes ou fatiguées. Il participe à l’élaboration de soins qui cherchent à réveiller l’éclat du teint.
Quels sont ses bienfaits ?
Les propriétés du tussilage peuvent être mises à profit dans une variété d’usages bien-être, en particulier dans l’univers de la cosmétique naturelle.
Peau adoucie : utilisé en infusion ou en décoction légère, le tussilage entre dans la composition de soins maison apaisants
Teint clarifié : sa richesse en tanins en fait un ingrédient intéressant pour les peaux sujettes aux brillances.
Routine naturelle de transition saisonnière : la floraison précoce du tussilage en fait une plante idéale pour accompagner les changements de saison dans les rituels bien-être.
Soin capillaire doux : ses mucilages sont parfois recherchés dans les préparations pour cheveux fins ou secs.
Comment l’utiliser ?
En cuisine
Le tussilage est rarement utilisé dans l’alimentation courante, mais les jeunes feuilles peuvent être consommées en petites quantités, cuites comme des épinards. Leur saveur douce et herbacée accompagne parfois des plats rustiques ou des recettes botaniques d’antan.
En cosmétique
Les feuilles séchées du tussilage peuvent être infusées pour réaliser des lotions visage, des eaux de rinçage pour les cheveux ou des compresses adoucissantes. On peut également les intégrer à des masques maison en les broyant en poudre fine.
En infusions bien-être
Le tussilage est traditionnellement préparé en tisane ou décoction douce, seul ou en association avec d’autres plantes aux saveurs douces. Il est recommandé de rester vigilant et d’adapter les usages à son profil personnel.
Quelles sont les solutions naturelles similaires ?
D'autres plantes peuvent offrir des propriétés similaires à celles du tussilage, et peuvent enrichir une routine naturelle selon les besoins :

Ortie piquante : traditionnellement utilisée pour les soins capillaires purifiants.

Hydrolat de bleuet : parfait pour apaiser le contour des yeux et réveiller l’éclat du teint.

Extrait de calendula : idéal pour les soins de peau très sensibles.
Les potentiels effets secondaires
Le tussilage contient naturellement certains alcaloïdes, qui invitent à la prudence lors d’une utilisation prolongée ou fréquente. Des sensibilités cutanées peuvent apparaître dans de rares cas, notamment en usage direct ou concentré. Il est recommandé de réaliser un test cutané avant toute application.
Précautions d’usage
Comme pour toute plante riche en actifs, la prudence est de mise en cas de terrain allergique ou de pathologie chronique. En cas de doute, il est préférable de demander conseil à un professionnel qualifié.
Conseil de l’expert
Autrefois, les fleurs de tussilage étaient cueillies dès les premières belles journées de février et disposées sur les appuis de fenêtre pour "appeler le printemps". Une astuce oubliée consiste à préparer une infusion de feuilles séchées pour un bain de vapeur facial naturel et doux.
En savoir plus
Quand récolter le tussilage ?
Quand récolter le tussilage ?

Quand récolter le tussilage ?
Le tussilage est-il comestible ?
Le tussilage est-il comestible ?

Le tussilage est-il comestible ?
Les jeunes feuilles peuvent être consommées en petite quantité, cuites, dans le cadre d’une cuisine botanique. Il est nécessaire de bien les reconnaître et de les utiliser avec modération.
Peut-on faire sécher le tussilage ?
Peut-on faire sécher le tussilage ?

Peut-on faire sécher le tussilage ?
Oui, les fleurs et les feuilles se font sécher à l’ombre dans un endroit bien aéré. Une fois bien sèches, elles se conservent plusieurs mois à l’abri de l’humidité.
Bibliographie
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Fournier, P. (1947). Plantes médicinales : dictionnaire des plantes utilisées en médecine. Paris : Lechevalier.
2
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3
Bruneton, J. (1993). Pharmacognosie, phytochimie, plantes médicinales. Lavoisier.
4
Girre, L. (1995). Les plantes de la Santé. Hachette Nature.