Permaculture : comment transformer votre jardin en écosystème vivant ?

Un jardin en permaculture cherche à imiter les mécanismes des écosystèmes sauvages en respectant la diversité des espèces et l’équilibre naturel. Elle vise aussi à la création de cycles fermés, afin d’éviter le gaspillage des ressources. Le compostage et la réutilisation des déchets organiques illustre parfaitement ces cycles continus. 

En permaculture, on cultive sans labourer la terre afin d’éviter d’enterrer la couche vivante et fertile du sol et on évite le recours aux produits chimiques. L’idée est de limiter autant que possible l’intervention humaine ; pour cela, on associe également des plantes qui se soutiennent mutuellement. Pensez aux plantes compagnes, répulsives ou fixatrices d’azote, particulièrement intéressantes pour fertiliser le sol sans recourir à des engrais chimiques. 

En savoir davantage sur le démarrage d’un compost en toute simplicité.

La permaculture répond aux besoins actuels de la planète : la préservation de la biodiversité, la réduction de notre impact ainsi que la recherche d’une production saine. Elle séduit tout autant les citadins que les habitants des zones rurales, s’adaptant aussi bien à un jardin qu’à un balcon. Elle représente surtout un acte de reconnexion au vivant et un chemin vers plus d’autonomie.

En permaculture, commencez par observer votre environnement avant de planter : l’ensoleillement, le vent, l’humidité, le type de sol ou encore la présence d’animaux.

Prenez ensuite soin du sol comme un organisme vivant. Évitez de le retourner et enrichissez-le naturellement grâce à votre compost, des engrais verts ou des micro-organismes. Couvrez le sol avec du paillage ou des feuilles mortes afin de le protéger du froid ou de la chaleur. Résultat : moins d’arrosage, plus de résistance face aux maladies et une meilleure qualité nutritive du sol.

Optez pour la diversité avec des plantes comestibles, médicinales, aromatiques et des fleurs. Privilégiez les variétés rustiques, mellifères et locales. 

Exit les produits chimiques : la permaculture favorise les soins à base de plantes. Pensez au purin d’ortie pour fortifier vos plantes contre les maladies, éloigner les pucerons et acariens, et soutenir la vie microbienne du sol. Les purins de prêle et d’ail sont aussi intéressants pour leurs propriétés fongicides, répulsives et stimulantes. 

Les hydrolats de Tea Tree, de Lavande et de Géranium sont également efficaces dans le jardin pour renforcer les plantes, éloigner les nuisibles et apaiser les feuilles brulées par le soleil. Les huiles essentielles de Citronnelle, Menthe poivrée et Eucalyptus citronné agissent comme des répulsifs naturels contre les fourmis, les pucerons et les moustiques. Vous pourrez les diluer ou les intégrer dans vos soins maison. 

La Poudre de Neem et l’Argile verte seront, quant à elles, utiles pour traiter le sol ou les plantes, protéger les racines et badigeonner les troncs. Enfin, vous pourrez utiliser un mélange de vinaigre bio et de gel d’Aloe Vera en spray pour nettoyer vos outils ou renforcer les feuilles.

Favorisez les insectes pollinisateurs et les auxiliaires comme la coccinelle, le hérisson et les abeilles qui se chargent de réguler les nuisibles. Installez pour eux des nichoirs, des hôtels à insectes et des plantes nectarifères. Cultiver avec et pour la nature, c’est aussi accepter une part de désordre : pensez ainsi à conserver dans votre jardin une zone sauvage.

Récolter ses graines, composter ses épluchures, récupérer l’eau de pluie… En permaculture, chaque geste s’inscrit dans un cercle vertueux. Entre jardin, cuisine et soins naturels, c’est tout un mode de vie qui se tisse, plus autonome, plus respectueux, et profondément connecté au vivant.