Mycoses vaginales à répétition : les gestes qui entretiennent l’infection (et ceux qui la stoppent)
Vous pensez avoir traité votre mycose… et pourtant elle revient quelques semaines plus tard ? Et si le vrai problème, ce n’était pas l’infection elle-même, mais un terrain intime déséquilibré ? Zoom sur les causes méconnues des récidives - et les solutions naturelles pour restaurer une flore vaginale protectrice.
Brûlures, démangeaisons, pertes épaisses… La mycose vaginale, souvent bénigne, devient un cauchemar lorsqu’elle se répète. Les traitements antifongiques soulagent - mais n’empêchent pas toujours la récidive. Car au fond, ces infections ne tombent pas du ciel. Elles s’installent sur un terrain fragilisé, souvent après une prise d’antibiotiques, un stress chronique ou une hygiène trop agressive. Comprendre ce déséquilibre, c’est la clé pour agir autrement.
1. Mycose vaginale : un déséquilibre plus qu’une infection
Contrairement aux idées reçues, Candida albicans - la levure responsable de la majorité des mycoses vaginales - est naturellement présente dans la flore intime. Ce n’est que lorsque l’écosystème vaginal est perturbé qu’elle prolifère.
Facteurs déclenchants fréquents :
Prise d'antibiotiques ou de pilule contraceptive
Hygiène intime excessive ou inadaptée (gels parfumés, douches vaginales)
Stress, fatigue chronique, fluctuations hormonales
2. Réensemencer la flore intime avec les bons probiotiques
Le microbiote vaginal est dominé par des lactobacilles, qui produisent de l’acide lactique. Cet environnement acide empêche les levures de proliférer. Lorsqu’il est affaibli, les champignons opportunistes prennent le dessus.
La solution naturelle ?
Cures de probiotiques vaginaux : en gélules ou ovules, ils réensemencent directement la flore.
Probiotiques oraux spécifiques : certaines souches comme Lactobacillus rhamnosus GR-1 et Lactobacillus reuteri RC-14 ont montré leur efficacité dans la prévention des récidives.
3. Adapter sa routine intime : moins, c’est mieux
L’erreur fréquente face à une mycose : vouloir “nettoyer plus”. Mais trop de savon, ou un mauvais savon, peut aggraver la situation.
Ce qu’il faut faire :
Laver uniquement à l’eau ou avec un gel intime ultra-doux au pH physiologique
Éviter les bains prolongés, douches vaginales, lingettes parfumées
Porter des sous-vêtements en coton, et se changer après le sport
4. Soutenir l’équilibre de l’intérieur : alimentation & hygiène de vie
La flore vaginale est influencée par ce qui se passe… dans l’intestin. Un microbiote intestinal déséquilibré peut favoriser les mycoses vaginales.
Bonnes habitudes :
Réduire les sucres raffinés (qui nourrissent Candida)
Consommer des fibres, des légumes lactofermentés, des yaourts au lait cru
Soutenir le foie (infusion de romarin, radis noir) après une prise d’antibio ou un traitement hormonal
Une mycose n’est pas un ennemi à éliminer, mais un signal d’un déséquilibre intime. Avec une approche douce, ciblée et naturelle - probiotiques adaptés, hygiène respectueuse, alimentation anti-candida - on peut non seulement soulager les symptômes, mais surtout prévenir les récidives. Et retrouver enfin un confort intime durable.
Précautions
Avant d’utiliser un traitement, même naturel, demandez toujours conseil à un professionnel de santé. L’automédication peut être risquée. En cas de doute ou de symptômes persistants, consultez un médecin.
Zoom sur notre rédactrice, Solène Bonnet
Solène Bonnet, ancienne responsable éditoriale de Marie Claire Idées, apporte son expertise pointue en stratégie éditoriale et rédaction. Pendant 8 ans, elle a guidé l’équipe de rédaction, veillant à produire des contenus innovants. Maman de deux enfants, elle accorde une attention particulière aux compositions des produits et à tous ces petits détails qui peuvent améliorer le quotidien. Passionnée par une approche authentique et respectueuse de la santé, Solène privilégie des produits à la composition saine, alignés avec une philosophie écoresponsable.
