Comprendre et utiliser le plasma de Quinton en toute sérénité

Le plasma de Quinton, solution d’eau de mer mise au point par le biologiste français René Quinton au début du XXᵉ siècle, suscite aujourd’hui un regain d’intérêt. L’engouement s’explique par sa richesse naturelle en minéraux et oligo-éléments, indispensables au bon fonctionnement cellulaire. Pourtant, entre versions hypertonique ou isotonique, mode d’emploi, bénéfices supposés et limites réglementaires, le sujet reste souvent mal compris. Voici tout ce qu'il faut savoir sur le plasma de Quinton.

Par Stéphanie Le Guillou
Mis à jour le 15/07/2025 Temps de lecture : +4 min.

Qu’est-ce que le plasma de Quinton ?

Le plasma de Quinton est une eau de mer prélevée dans des vortex phytoplanctoniques, puis soumise au protocole AQP : microfiltration à froid 0,22 µm, contrôle microbiologique strict et, pour la version isotonique, dilution dans de l’eau de source très faiblement minéralisée. Cette procédure préserve jusqu’à 78 éléments traces bio-disponibles et garantit l’absence d’agents pathogènes.


Hypertonique / isotonique : quelle est la signification ?

Voici la différence entre les 2 versions : 

  • Solution hypertonique : env. 33 g NaCl · L⁻¹, soit une osmolarité avoisinant 2 400 mOsm ; elle concentre trois fois plus de sels que nos fluides internes et convient aux besoins ponctuels de reminéralisation rapide.

  • Solution isotonique : env. 9 g NaCl · L⁻¹, donc proche du sérum extracellulaire humain (≈ 300 mOsm). Elle vise un rééquilibrage doux et quotidien, notamment chez les publics sensibles. 



Plasma, sérum, eau de mer : quelles sont les différences ?

En physiologie, leplasma sanguin désigne la fraction liquide du sang contenant encore les facteurs de coagulation, tandis que le sérum en est dépourvu. L’eau de mer, pour sa part, comprend davantage d’ions sodium, chlorure et magnésium que le plasma humain ; elle doit donc être adaptée (isotonie) avant ingestion régulière. Définir ces termes évite toute confusion.

Dans quelles situations en prendre ? Pourquoi ?

Déficit minéral documenté

Lorsqu’un régime pauvre en fruits, légumes ou céréales complètes entraîne un apport insuffisant en magnésium, zinc ou iode, la prise courte d’une solution hypertonique peut accélérer la normalisation des réserves.


Fatigue fonctionnelle ou période d’effort intense

Des travaux contrôlés randomisés menés chez des femmes ménopausées montrent que la combinaison d’activité physique et de micro-filtration marine améliore la force isocinétique et réduit certaines douleurs.


Soutien de la récupération sportive

Chez l’athlète, la recharge hydro-minérale accélère la restitution du glycogène et limite les crampes grâce à l’apport synergique en sodium, potassium et magnésium.


Hydratation en climats chauds

La richesse en électrolytes favorise une meilleure rétention hydrique comparativement à l’eau plate, aspect utile lors de séjours en climats arides ou d’épisodes de gastro-entérite.

Quels sont ses bienfaits ?

Voici les principaux bienfaits de cette solution naturelle : 

  • Réhydratation cellulaire : le couple sodium-chlorure favorise l’absorption d’eau par co-transport, participant à une osmose efficace au niveau intestinal.

  • Soutien de l’équilibre acido-basique : la présence de bicarbonates et de citrates tamponne les variations de pH systémique.

  • Apport combiné d’oligo-éléments : manganèse, sélénium et zinc interviennent dans les systèmes enzymatiques antioxydants (SOD, GPx).

  • Modulation immunitaire : une étude in vitro suggère un impact sur certains biomarqueurs cytokiniques, sans observation d’effet pro-inflammatoire.

  • Soutien de la densité osseuse : chez des sujets âgés, la supplémentation marine associée à une résistance élastique augmente la densité minérale fémorale de façon modeste mais significative.

Comment faire une cure ?

  1. Le protocole empirique le plus décrit débute par 1 ampoule hypertonique (10 ml) à jeun le premier jour, puis deux ampoules les deux jours suivants.

  2. À partir du quatrième jour, la prise combinée de deux ampoules hypertoniques le matin et de deux ampoules isotoniques avant le repas du soir constitue le schéma d’entretien, sur quinze à trente jours.

  3.  Il est recommandé d’ouvrir l’ampoule, de laisser le liquide quelques secondes sous la langue pour favoriser la voie trans-muqueuse, puis d’avaler lentement.

  4. Boire un verre d’eau peu minéralisée ensuite limite la sensation saline.

Quels sont les liens entre le plasma de Quinton, l’hydratation cellulaire et l’immunité ?

La ressemblance ionique entre la solution isotonique et le milieu extracellulaire produit une cinétique d’échange facilitée ; ainsi, la pompe sodium-potassium (Na⁺/K⁺-ATPase) fonctionne sans surcharge, optimisant le potentiel électrique membranaire et la migration des cellules immunes. Le magnésium marin agit en cofacteur de la thymidine kinase, enzyme clé de la prolifération lymphocytaire ; parallèlement, le zinc soutient la différenciation des lymphocytes T. Par cette approche systémique, le plasma de Quinton contribue donc indirectement à une réponse de défense équilibrée, sans prétendre prévenir ni traiter une pathologie spécifique.

Quelle routine adopter avec ce produit ?

Voici une proposition de routine : 

  1. Jour 1-3 : 1 → 2 ampoules hypertoniques le matin, prises sublinguales.

  2. Jour 4-15 : 2 ampoules hypertoniques au lever ; 2 ampoules isotoniques avant le dîner.

  3. Après 3 semaines : pause d’une semaine, évaluation du ressenti (énergie, transit, sommeil).

  4. Maintenance trimestrielle : 1 ampoule isotonique le matin pendant dix jours, notamment en phase de stress ou de fortes chaleurs.

  5. Hydratation continue : favoriser une eau faiblement minéralisée entre les prises pour éviter une surcharge sodique.

Quelles solutions naturelles ont les mêmes bienfaits que le plasma de Quinton ?

Voici d'autres propositions naturelles, alternatives au plasma de Quinton : 


Recettes associées

Synergie anti-fatigue

Préparation

1

Mettez l'ensemble des ingrédients dans un flacon compte-goutte.

2

Fermez le flacon et agitez.


Déconseillé en cas de cancer hormonodépendant (présence d'huile essentielle d'épinette), et d'allergie à l'une ou l'autre des huiles essentielles.

Stockez votre préparation à l'abri de la chaleur.

* Conservation : bien conservé et fabriqué dans des conditions d'hygiène optimales, votre produit pourra se conserver au moins 6 mois.

Quelles sont ses contre-indications ?

La solution hypertonique, riche en sodium, reste déconseillée en cas d’hypertension artérielle non contrôlée, d’insuffisance rénale, d’insuffisance cardiaque, d’œdèmes généralisés ou de régime hyposodé strict. Les sujets greffés ou sous immunosuppresseurs doivent également s’abstenir. L’isotonique ne présente pas de contre-indication majeure, hormis l’âge inférieur à trois ans (pour cause d'absence de données robustes).

Précautions d’usage

Le plasma de Quinton ne remplacera jamais une alimentation variée ni un traitement médicamenteux prescrit. Respecter la posologie, surveiller la tension artérielle lors d’une première cure et solliciter un avis médical chez la femme enceinte ou la personne insuffisante rénale.

Conseil de l’expert

Pour profiter pleinement du potentiel reminéralisant du plasma de Quinton, associez toujours sa prise à une hydratation régulière et à une alimentation végétale diversifiée. L’observation clinique montre un bénéfice subjectif rapide – vitalité accrue, meilleure récupération – chez les sujets sportifs ou soumis à un stress thermique, tandis que la solution isotonique sert plutôt de toile de fond pour soutenir les terrains fragiles. La clé reste la personnalisation : durée, concentration et fréquence s’adaptent à chaque profil métabolique.

En savoir plus

L'eau de Quinton convient-il aux enfants ?

Les données restent limitées ; par prudence, la plupart des fabricants réservent l’usage oral aux plus de trois ans, sauf avis pédiatrique.

Peut-on associer eau de Quinton et magnésium marin d’Aroma-Zone ?

Oui, à condition de surveiller le transit ; l’effet osmotique cumulatif peut accélérer le passage intestinal.

Un test sanguin est-il nécessaire avant la cure ?

Un ionogramme (sodium, potassium, chlorure) et la créatinine sérique permettent de vérifier la fonction rénale ; il est recommandé aux personnes polymédiquées ou âgées.

Zoom sur notre rédactrice pharmacienne et docteure en biologie moléculaire, Stéphanie LE GUILLOU

Stéphanie est pharmacienne (depuis 2010) et docteure en biologie moléculaire (depuis 2012). Passionnée de rédaction, elle écrit des contenus médicaux depuis près de 15 ans. Son objectif est de rendre accessible et compréhensible les informations, sans jamais perdre en justesse scientifique.

Bibliographie

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