Colza (Brassica napus) : définition, propriétés, bienfaits

Le Colza est une plante herbacée, annuelle ou bis-annuelle, oléagineuse, de la famille des Brassicacées (ex Crucifères). Elle est le résultat d'un croisement naturel entre un chou (Brassica oleracea L.) et une navette (Brassica rapa L.). Le Colza, Brassica napus L. var. napus, tire son nom du néerlandais koolzaad qui signifie littéralement semence de chou. Napus désigne le navet, car la racine du Colza ressemble effectivement à celui-ci. 

Le Colza mesure de 80 à 100 cm de haut. La tige est dressée, ramifiée et pleine, avec une consistance ligneuse, à section ronde. Sa surface est striée et glabre. Les feuilles de la tige sont entières, triangulaires, non pétiolées avec une base droite. Leurs deux faces sont glabres. Celles de la base sont profondément découpées et pétiolées. Les boutons floraux s’épanouissent en grappes. Les fleurs, qui apparaissent dès le mois d'avril, sont portées par un pédoncule long et glabre. Elles sont jaunes et présentent un pistil et six étamines qui produisent le pollen. Les fleurs de Colza sont très appréciées des insectes pollinisateurs, notamment par l'abeille domestique. Une fois fécondées, les fleurs se transforment en de fines gousses oblongues, des siliques, qui contiennent de quinze à trente petites graines sphériques de couleur foncée. Au mois de juillet, le Colza est prêt à être récolté. On retrouve sa culture principalement en Centre Val de Loire, Normandie, Grand Est et le Nord de la France.

Il est cultivé pour sa graine riche en huile et son tourteau riche en protéines végétales, qui est généralement destiné au bétail. Le Colza permet de rompre le cycle des "mauvaises herbes" et des maladies des céréales dans la rotation, en améliorant ainsi le rendement de la culture suivante et en limitant la quantité d'intrants. Son système racinaire pivotant bonifie la structure du sol et absorbe de grandes quantités d’azote. On l'utilise alors en engrais vert. 

Elle peut être transformée en diester, un biocarburant pour moteur diesel. Elle est également employée dans l'industrie comme agent anti-mousse, lubrifiant, solvant, détergent, etc. Elle entre dans la composition de produits cosmétiques et pharmaceutiques et dans la composition de plastiques et de caoutchoucs.

L'appellation Canola est spécifique au Canada. Le terme est un néologisme qui désigne un type de Colza initialement créée dans ce pays. C'est une contraction de Canadian Oil Low Acid. En effet, jusque dans les années 70, l'huile de Colza contenait un taux d'acide érucique, un acide gras mono-insaturé, qui occasionnait des troubles cardiaques, ce qui entraîna son interdiction dans les huiles destinées à l'alimentation humaine. L'INRA développa alors de nouvelles variétés à faible teneur en acide érucique qui furent mises sur le marché dès 1974.

La graine de Colza contient 43 % de matière grasse, de l'amidon, des minéraux, de la cellulose et des protéines. Une fois l'huile extraite, celle-ci est composée de :

L'acide oléique : est le plus abondant des acides gras mono insaturés à chaîne longue dans notre organisme. Par voie cutané, il nourrit la peau. Les omégas 9 interviennent dans la prévention des maladies cardio-vasculaires, ainsi que dans la réduction du cholestérol et de l’hypertension.

L’acide linoléique : est un acide gras polyinsaturé qui n’est pas synthétisé par l’organisme. On dit pour cela que c'est un acide gras "essentiel". Au niveau cutané, Il participe à la reconstitution des lipides épidermiques et favorise la bonne cohésion des cellules entre elles. L’acide linoléique permet de limiter les pertes hydrique tout en présentant des qualités adoucissantes et nutritives. Les omégas 6 interviennent dans la construction des cellules immunitaires ; ils améliorent la cicatrisation, atténuent les réactions inflammatoires et protègent le système cardio-vasculaire.

L'acide alpha-linolénique : est un acide gras dit essentiel. C'est un anti-inflammatoire majeur qui réduit rougeur et irritations ; il permet également de maintenir une bonne élasticité de la peau. Les omégas 3 sont de bons anti-inflammatoires qui préviennent les maladies cardio-vasculaires. Ils sont également essentiels pour le maintien d'un système nerveux optimal.

Principalement constitués d'acides palmitique et stéarique : aux propriétés émollientes et protectrices pour la barrière cutanée.

Dans la cuisine, l'huile de Colza accompagne toutes les salades. C'est une huile qui offre un bon ration oméga 3 : oméga 6 et permet de combler l'ensemble de ses besoins en acides gras essentiels. Qui plus est, une cuillère à soupe par jour couvre 30% des besoins en vitamine E. En cosmétique, l'huile de Colza peut s'utiliser pure ou en mélange avec une cire de Jojoba pour faciliter la pénétration, sur le corps et le visage.

Fleur, feuille, graine, racine : Dans le Colza, toute la plante se mange ! Il est possible de consommer sa fleur pour décorer autant que pour la manger; ses feuilles, comme on le fait pour celles du chou et sa graine riche en nutriments et sa racine qui est un navet.

Miel de Colza : Comme le Colza est une plante très mellifère, elle attire principalement les abeilles domestiques. Les apiculteurs peuvent donc récolter un miel quasi monofloral, de couleur très clair et crémeux.

Quelle huile de Colza choisir : Comme l'huile peut être falsifiée, il est préférable de choisir une huile végétale de Colza de qualité biologique, non raffinée.

L'huile végétale de Colza est une des rares huiles à contenir de façon équilibrée des Omega 3, 6 et 9 et de la vitamine E en bonne proportion. Une cuillère à café de colza par jour couvre 30 % de nos besoins.

La composition de l’huile végétale est fortement influencée par les conditions de production. Pour s’assurer de sa qualité, il est recommandé de sélectionner une huile vierge extra, obtenue par pression à froid, idéalement d’origine biologique. Une fois entamée, il est recommandé de conserver la bouteille d'huile de Colza dans le réfrigérateur. De par son fort pouvoir oxydant, l'huile de Colza ne doit pas être chauffée.