Grippe, gastroentérite, virus des voies respiratoires : la période hivernale nous expose quotidiennement au risque de contracter des virus. C’est la saison pendant laquelle le soutien immunitaire et anti infectieux doit être optimal. Barrières naturelles à tous les microbes, les actifs des huiles essentielles préviennent, protègent, renforcent et même guérissent, et sans aucun effet secondaire si les utilisations sont faites dans les règles de l’art aromatique.
Les virus de l’hiver ont une affinité particulière pour les voies ORL hautes et basses, leur réservant un milieu humide adéquate pour la multiplication microbienne. Adversaire redoutable et redouté : le 1,8 Cinéole ! Un nom de molécule aromatique particulièrement bien choisi pour résonner avec la sphère respiratoire puisque, en grec, Eole signifie le vent et Cine, le mouvement, la cinétique. Elle est sécrétée la plupart du temps dans le poumon de la plante, à savoir la feuille. Fragrance oxygénatrice de ces feuilles quand on les froisse, le cinéole fait souffler un vent libérateur vers les fosses nasales et les bronches. Il ouvre, débouche, décongestionne et nettoie… Tout résonne avec la respiration et le mouvement. Le cinéole se retrouve dans les huiles essentielles de plantes appartenant à des familles botaniques différentes et pouvant se rencontrer aux quatre coins de la planète : les lauracées (Laurier noble, Ravintsare), les myrtacées (Eucalyptus, melaleuques (Niaouli), (Myrte), ou encore les lamiacées (Romarin, Marjolaine,…) . Toutes ces huiles essentielles à chémotype cinéolé prennent soin de la fonction respiratoire en soutenant l’activité des cils vibratiles qui évacuent les poussières et les microbes. Expectorant, stimulant respiratoire des voies hautes (nez, sinus), et aussi anti-infectieux sur les virus se logeant dans les voies respiratoires humides et fraîches, le cinéole est bienveillant quand l’attaque virale ORL est menaçante, en prévention donc, et en traitement curatif des bronchites, sinusites, rhinites ou otites. Son impact respiratoire puissant en fait une molécule parfois violente pour les asthmatiques et les tous petits bébés. Championne toutes catégories, l’huile essentielle d’Eucalyptus globulus présente une concentration de cinéole à 70%, d’où son caractère toxique et convulsivant chez le bébé et le jeune enfant. On réserve cette huile essentielle pour l’adulte et les broncho-pneumopathies rebelles, la bronchite du fumeur, et toujours dans le cadre d’un conseil par un aromathérapeute avisé.
Les virus ORL de l’hiver sont transmis par l’élément aérien. En hiver, le froid et l’humidité sont des facteurs favorisant leur multiplication et leur transmission. Ils pénètrent pour la plupart par le nez. Les huiles essentielles les plus efficaces sur les virus sont celles contenant des monoterpènes comme par exemple le Cyprès de Provence,Kunzea, Tea tree, mais aussi les huiles essentielles de conifères (Pin, Sapins, Épinettes…). Certaines de ces huiles essentielles peuvent être irritantes du fait d’une nature très terpénée (Sapin baumier, Pin sylvestre). Il faudra les diluer non pas forcément systématiquement dans une huile végétale, mais dans d’autre huile essentielle mieux tolérées et par ailleurs anti-infectieuses (Ravintsare, Palmarosa…). Leur utilisation pour lutter contre les virus se fera en première intention par voie respiratoire afin d’exterminer le virus dès le "pas de porte". L’inspiration profonde à l’intérieur des poignets de la synergie proposée est à faire à volonté en cas d’exposition au virus ou de premiers symptômes de catarrhe (nez qui coule). Il est important de multiplier les angles d’attaques si le virus commence à s’exprimer. La voie olfactive restant insuffisante, il faudra obligatoirement associer l’application cutanée ainsi que la prise par voie interne (dans du miel ou encapsulée).
Une des caractéristiques des virus hivernaux, comme celui de la grippe, est de se déplacer volontiers dans l’organisme qui les héberge. Ils peuvent ainsi utiliser le nez (premier signe d’alarme : rhume) comme porte d’entrée, attaquer les sinus voire les conduits auditifs (sinusites, otites), descendre vers la gorge (pharyngite, laryngite…) puis continuer leur chemin vers les poumons, avec l’installation d’une toux sèche ou grasse. A ce stade, il est recommandé de consulter un médecin car l’affaiblissement immunitaire peu favoriser en plus de l’infection virale une complication bactérienne vers une pneumopathie ou une angine. En infectiologie, pour augmenter le spectre d’activité, il est recommandé de mélanger les huiles essentielles entre elles pour constituer une synergie. Rappelons que l’activité globale d’une synergie est plus élevée que la somme des activités de chaque huile essentielle qui la constitue. Ces huiles à orientation aussi bactérienne sont celles entre autres de Tea tree, dePalmarosaet de Thym à thujanol ou à linalol. L’aromathérapie utilisée aux bonnes fréquences et aux bonnes doses permettra d’éloigner sereinement ces risques de surinfection bactérienne et de maîtriser le virus. La relève immunitaire se fera sentir également par un regain de vitalité signe de réveil des forces d’autoguérison.
Pinus sylvestris offre une huile essentielle remarquable d’efficacité pour l’hiver. A l’image de l’effet dopant d’une cure de vitamine, elle reconstitue les réserves de l’organisme en soutenant l’activité des glandes surrénales dans leur synthèse de cortisol. Elle ramène ainsi tonus, vitalité, une meilleure immunité et résistance au stress. Par ailleurs, c’est une formidable nettoyeuse des voies respiratoires. Extraite des aiguilles du pin, l’essence restitue véritablement le poumon de la plante dans l’huile essentielle. Elle sait débarrasser l’interface pulmonaire des poussières, des mucosités ou des polluants, responsables souvent d’encombrements bronchiques ou d’inflammations plus ou moins permanentes. Elle a en plus une orientation virale qui tombe à point nommé. En cas de grippe, coup de froid, toux virale ou simple coup de fatigue, cette huile essentielle est gage d’innocuité (attention juste à son côté chauffant sur la peau) et d’efficacité. En diffusion atmosphérique, en inhalation tiède, en inhalation sèche à l’intérieur des poignets, en application cutanée diluée, et même par voie orale en cure, cette huile essentielle est douce pour les voies respiratoires et travaille en profondeur sur les forces d’auto guérison.
Les huiles essentielles pures, une fois appliquées sur la peau, vont être absorbées par l’organisme et vont exercer un effet systémique, c’est-à-dire général. L’huile essentielle de Laurier noble a une très belle activité antivirale et antibactérienne et va, par ses propriétés antalgiques très puissantes, soulager les courbatures diffuses qui s’installent dans tout le corps. Il est donc important de bien masser, avec la synergie proposée, le thorax et la région dorsale, sujets bien souvent aux douleurs liées à la toux.
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Praticienne et diplômée en aromathérapie scientifique, réflexologie plantaire et olfactothérapie, Aude Maillard a une approche très complète des huiles essentielles, à la fois scientifique et énergétique. C’est aussi et avant tout une passionnée des huiles essentielles avide de transmettre son savoir. Aude Maillard anime aujourd’hui des ateliers d’Aromathérapie Aroma-Zone et est également à votre disposition pour des consultations personnalisées : pour davantage d’informations, connectez-vous sur www.aude-maillard.fr