Gelée royale : attention, danger ? Pas forcément, mais mieux vaut vous en assurer avant de commencer une cure. Bien qu’elle soit naturelle, la Gelée royale présente un certain nombre de contre-indications à connaître. De même, il peut arriver qu’elle occasionne des effets indésirables. Ces derniers dépendront principalement de vos antécédents et de votre état de santé. Soyez donc prudente au moment d’introduire ce super-aliment dans votre quotidien. Et si vous avez le moindre doute, demandez toujours l’avis d’un professionnel de santé (médecin ou pharmacien).
Il faut savoir que les vertus de la Gelée royale reposent avant tout sur les témoignages issus de son utilisation empirique (dès la Chine antique). Aujourd’hui encore, bien que sa composition soit connue, elle présente des effets qui échappent à la communauté scientifique.
Pour vous qui vous apprêtez à réaliser une cure, cela implique deux choses. Premièrement, que vous devez rester raisonnable face aux bénéfices escomptés. Deuxièmement, que vous ne pouvez ignorer certains risques, notamment ses potentiels dangers et effets indésirables.
Cet article n’est pas destiné à vous faire peur. Sa seule vocation est de vous aider à appréhender plus sereinement sa prise orale ou son application topique. Il ne remplace en aucun cas l’avis et les conseils d’un professionnel de la médecine.
À quoi sert la Gelée royale ?
Le principal danger de la Gelée royale est à rapprocher de son origine. Bien que naturelle, elle appartient au monde des insectes. Initialement, rien ne la prédestine donc à la consommation humaine. Il s’agit d’un produit de la ruche, au même titre que le Miel, le Pollen, la Propolis et la Cire d’abeille. Elle provient de sécrétions d’abeilles ouvrières dotées temporairement du rôle de « nourrices ». Sa fonction première est de nourrir les larves du couvain et d’alimenter la croissance de la reine. D’ailleurs, on l’appelle aussi « Lait d’abeille ». C’est donc une substance noble, riche en bienfaits nutritionnels. Sa composition est complexe, mais bien connue des apiculteurs.
Les principaux composants du Lait d’abeille
Vitamines (en particulier celles du groupe B, avec une majorité de B5).
Minéraux et oligo-éléments (cuivre, fer, potassium, calcium, silice, phosphore, soufre, magnésium, entre autres).
Glucides (glucose, saccharose, fructose).
Lipides (dont son principal principe actif, l’acide 10-hydroxy-2-décénoïque ou 10-HDA).
Protéines (apalbumine-1, royalactine, etc.).
Acides aminés (dont les 8 essentiels pour l’Homme).
Avant de parler dangers, parlons bienfaits. Aujourd’hui, la Gelée royale est amplement consommée comme complément alimentaire. Il arrive aussi qu’elle soit conseillée en application topique. On la trouve sous forme fraîche (brute, souvent en pot) ou lyophilisée (en ampoules ou gélules). Elle possèderait des vertus tonifiantes et fortifiantes potentiellement bénéfiques dans les cas suivants.
Bien-être : soutien du système immunitaire, préservation de la vigueur sexuelle et de la fertilité, régulation du taux de cholestérol, troubles de la digestion et de l’appétit, baisse d’énergie physique et intellectuelle, désagréments liés à la ménopause.
Beauté : soin de la peau et des cheveux, hydratation des couches supérieures de l’épiderme, prévention des signes de l’âge, lutte contre les pertes excessives de cheveux.
Comme tout complément alimentaire, la Gelée royale peut être dangereuse en cas de non-respect de la posologie. La prise de trop hautes doses risque de perturber les organismes fragiles, notamment ceux des enfants. Une étude scientifique a prouvé qu’un surdosage était toxique chez la souris.
À titre d’indication, on conseille généralement de prendre un maximum de 750 mg de Gelée royale fraîche par jour (pour un individu de 75 kg). Les dosages sont plus faibles en cas de lyophilisation. Référez-vous aux instructions du fabricant de votre complément.
De même, par définition, une cure de Gelée royale n’est pas censée s’éterniser. Limitez sa consommation à 4 à 6 semaines. Au besoin, vous pourrez la renouveler plus tard dans l’année.
Effets indésirables connus
La recherche recense plusieurs effets indésirables associés à la consommation de Gelée royale. Ces cas (souvent rares) sont bien sûr à analyser avec le recul nécessaire. Toutefois, ils ne sauraient être négligés dans la liste des dangers de la Gelée royale.
Réaction allergique et choc anaphylactique. Ce désagrément s’est principalement manifesté chez des personnes souffrant d’asthme ou d’eczéma atopique.
Rectocolique hémorragique (RCH). Il s’agit d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin. Elle a été diagnostiquée chez une femme cinquantenaire après 25 jours de prise.
Interactions médicamenteuses potentielles, notamment avec les anticoagulants et les médicaments contre l’hypertension (antihypertenseurs).
Précautions
Vous pouvez limiter la plupart des dangers liés aux cures de Gelée royale en appliquant le fameux principe de précaution.
Respectez la posologie indiquée sur le mode d’emploi de vos ampoules ou gélules de Gelée royale.
Conservez votre gelée fraîche à l’abri de l’air et de la lumière, dans un pot hermétique. Placez-la au frais, entre 2 et 5 °C. Cette précaution préservera sa valeur nutritionnelle. Consommez-la sous un an après ouverture (hors mention contraire du fabricant).
Introduisez votre complément alimentaire à la Gelée royale progressivement dans votre quotidien. Augmentez les doses petit à petit.
Cessez immédiatement la prise de Gelée royale si vous constatez des réactions indésirables ou de signes d’allergie. Prenez rapidement rendez-vous auprès de votre médecin traitant.
Si vous êtes malade, sous traitement, sous suivi médical ou à risque de cancer hormono-dépendant, demandez systématiquement conseil à un professionnel de santé.
Contre-indications
Les propriétés de la Gelée royale ont une portée quasi universelle. Néanmoins, elle ne peut pas convenir à tout le monde. Voici quelques exemples de contre-indications.
Asthme et allergie. La prise de Gelée royale est déconseillée aux personnes allergiques au Miel, aux piqûres d’abeilles (venin) et aux produits de la ruche. Évitez aussi toute complémentation si vous souffrez d’allergies aux plantes de la famille des Astéracées (marguerites, pâquerettes, pissenlits, etc.).
Cancer hormono-dépendant. Lors d’une étude sur le cancer du sein, le Lait d’abeille a été impliqué dans la prolifération de cellules tumorales. Évitez donc d’en consommer si vous êtes atteint d’un cancer hormonosensible (thyroïde, prostate, utérus, ovaires, etc.). Il en va de même si votre famille a déjà connu des cas de cancers hormono-dépendants.
Grossesse, allaitement et enfant de moins de 6 ans (sauf avis contraire de votre médecin ou pédiatre).
Hélène Betoux est une journaliste beauté française spécialisée dans les médias du Web. Elle rédige quotidiennement des astuces, des conseils et des guides pour aider les consommatrices à bien choisir leurs produits de beauté. Proche de la cosmétique naturelle, biologique et "clean", elle a toujours un œil sur les tendances et les innovations du secteur, qu'elle aime analyser et partager.