Une crise hypertensive correspond à une élévation brutale de la pression artérielle dépassant 180/120 mmHg, accompagnée de signes tels que maux de tête intenses, troubles visuels ou douleurs thoraciques (1). C’est une urgence médicale nécessitant une prise en charge immédiate pour éviter des complications cardiovasculaires ou neurologiques.
Hypertension : causes et symptômes
L’hypertension artérielle correspond à une élévation durable de la pression du sang dans les artères (1). Elle constitue l’un des principaux risques cardiovasculaires dans le monde (1). Longtemps silencieuse, elle expose à des complications graves, notamment cardiaques, cérébrales et rénales (1). Environ 1,28 milliard d’adultes âgés de 30 à 79 ans sont concernés, dont près de la moitié ignorent leur état (1). En France, près d’un adulte sur trois, soit environ 17 millions de personnes, présente une tension artérielle trop élevée (2, 3). Pourtant, cette maladie se prévient et se contrôle efficacement par un mode de vie adapté et un suivi régulier (1, 2).

Qu’est-ce que l’hypertension artérielle ?
L’hypertension artérielle (HTA) se définit par une pression artérielle systolique (valeur la plus élevée lors de la contraction du cœur) ≥ 140 mmHg et/ou une pression diastolique (valeur la plus basse entre deux battements) ≥ 90 mmHg, mesurée à au moins deux consultations distinctes (1). Cette élévation prolongée de la pression dans les artères accroît la charge exercée sur le cœur et les vaisseaux, favorisant à terme leur rigidification (1). L’HTA touche aussi bien les hommes que les femmes et son incidence augmente avec l’âge, en particulier après 65 ans (1).
Qu’est-ce qu’une tension artérielle normale ?
Chez l’adulte en bonne santé, la pression artérielle normale se situe autour de 120/80 mmHg. Elle peut varier légèrement selon le moment de la journée, l’activité physique ou le stress. Une pression inférieure à 140/90 mmHg est généralement considérée comme satisfaisante pour la majorité des adultes, tandis que des objectifs plus stricts (< 130/80 mmHg) sont visés chez les personnes présentant un diabète, une maladie rénale chronique ou un risque cardiovasculaire élevé (1).
Quelles sont les causes ?
Les causes de l’hypertension sont multiples. Elles résultent d’interactions entre facteurs génétiques, métaboliques et environnementaux (1). Ces influences, souvent cumulatives, modifient la régulation naturelle de la pression sanguine et la souplesse des artères au fil du temps.
Les facteurs modifiables
Ce sont ceux sur lesquels il est possible d’agir au quotidien.
Un excès de sel : le sodium retient l’eau dans l’organisme, ce qui augmente le volume sanguin et la pression exercée sur les parois artérielles (1).
Une alimentation riche en graisses saturées ou en acides gras trans : ces lipides altèrent les parois des vaisseaux, réduisent leur élasticité et favorisent la formation de dépôts graisseux (athérosclérose), entraînant une élévation progressive de la tension (1).
Une faible consommation de fruits et légumes : ces aliments sont sources de potassium, de fibres et d’antioxydants, qui participent à la régulation de la pression artérielle. Leur déficit diminue cette protection naturelle (1).
La sédentarité : l’absence d’activité physique régulière entraîne une perte de tonus vasculaire et un déséquilibre du système nerveux autonome, qui régule la contraction des vaisseaux (1).
Le tabagisme : la nicotine provoque une vasoconstriction (resserrement des artères) et endommage les cellules de la paroi vasculaire, rendant les vaisseaux plus rigides (1).
La consommation excessive d’alcool : l’alcool stimule le système sympathique, qui accélère le rythme cardiaque et élève la pression artérielle, surtout lorsqu’il est consommé régulièrement (1).
Le surpoids et l’obésité : un excès de masse graisseuse, notamment abdominale, augmente la résistance vasculaire et la demande en oxygène du cœur, favorisant l’hypertension (1).
La pollution de l’air : l’exposition chronique aux particules fines provoque une inflammation des vaisseaux et un stress oxydatif, deux phénomènes impliqués dans l’élévation de la pression artérielle (1).
Ces facteurs, pris isolément ou combinés, perturbent la régulation hormonale et nerveuse de la tension, et accélèrent la perte d’élasticité des artères.
Les facteurs non modifiables
Certains déterminants échappent au contrôle individuel :
L’âge : après 65 ans, les artères perdent naturellement de leur souplesse, ce qui accroît la résistance à l’écoulement du sang et favorise l’élévation de la pression (1).
Les antécédents familiaux d’hypertension : la prédisposition génétique influence la manière dont les reins, les hormones et les vaisseaux régulent la tension. Les enfants de parents hypertendus présentent un risque accru (1).
Les maladies chroniques, telles que lediabète ou l’insuffisance rénale, altèrent la fonction des reins et la régulation des liquides corporels, contribuant à maintenir une pression élevée (1).
Bien qu’ils ne puissent être modifiés, ces facteurs justifient une surveillance régulière et un mode de vie protecteur afin d’atténuer leur impact.
Quels sont les symptômes associés ?
L’hypertension reste souvent asymptomatique, ce qui explique que de nombreuses personnes ne se savent pas hypertendues (1, 2). Toutefois, lorsque la pression atteint des valeurs très élevées, certains signes peuvent apparaître (1) :
Céphalées (maux de tête persistants) ;
Vision floue ;
Douleurs thoraciques ;
Essoufflement (dyspnée) ;
Nausées ou vomissements ;
Acouphènes (bourdonnements d’oreille) ;
Saignements de nez (épistaxis) ;
Palpitations ou arythmie ;
Sensation de confusion.
Quelles sont les recommandations médicales en cas de tension artérielle élevée ?
Le diagnostic repose sur plusieurs mesures de la pression artérielle, en consultation ou par automesure à domicile (1). Une fois confirmée avec un professionnel de santé, la prise en charge associe mesures hygiéno-diététiques et traitement médicamenteux selon la gravité. Les médicaments les plus utilisés appartiennent à quatre grandes familles :
les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IEC) comme l’énalapril,
les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARA) tels que le losartan,
les inhibiteurs calciques comme l’amlodipine,
les diurétiques thiazidiques comme l’hydrochlorothiazide (1).
L’objectif est d’atteindre une pression inférieure à 140/90 mmHg pour la majorité des patients, et à 130/80 mmHg pour ceux présentant un risque cardiovasculaire élevé (1). En France, environ un hypertendu sur deux reçoit un traitement médicamenteux, mais seulement un sur quatre atteint la cible tensionnelle (2).
Comment prévenir l’hypertension ?
Certaines habitudes peuvent aider à maintenir une pression artérielle équilibrée (1, 2) :
Réduire la consommation de sel à moins de 5 g par jour ;
Adopter une alimentation riche en fruits, légumes et fibres ;
Limiter les graisses saturées et les aliments ultra-transformés ;
Maintenir un poids stable, adapté à la morphologie ;
Pratiquer une activité physique régulière : au moins 150 minutes d’exercice modéré ou 75 minutes soutenues par semaine, complétées par deux séances de renforcement musculaire ;
Modérer la consommation d’alcool et arrêter le tabac ;
Surveiller régulièrement sa tension, en particulier après 40 ans ou en cas d’antécédents familiaux ;
Préserver la qualité du sommeil et gérer le stress par des techniques de relaxation.

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Ces rituels, intégrés au quotidien, contribuent à stabiliser la tension et à réduire la dépendance médicamenteuse à long terme.
Précautions d’usage
Toute auto-mesure doit être interprétée avec prudence : seule une évaluation médicale permet de poser un diagnostic fiable (1). L’arrêt ou la modification d’un traitement antihypertenseur ne doit jamais être effectué sans avis médical (1, 2). Les femmes enceintes, les personnes âgées et les patients atteints d’insuffisance rénale doivent bénéficier d’un suivi rapproché.
Conseil de l’expert
L’hypertension progresse souvent de manière silencieuse, mais elle peut être freinée dès ses débuts. Associer une activité physique adaptée, une alimentation équilibrée et une gestion du stress offre une efficacité comparable à certaines thérapies médicamenteuses légères. Ce suivi attentif, mené avec son médecin, aide à préserver l’équilibre cardiovasculaire et à soulager durablement la charge imposée au cœur (1, 2).
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Qu’est-ce qu’une crise d’hypertension ? Quels sont les symptômes ?

Qu’est-ce qu’une crise d’hypertension ? Quels sont les symptômes ?

Qu’est-ce qu’une crise d’hypertension ? Quels sont les symptômes ?

Quels sont les aliments à ne pas manger quand on a de la tension ?

Quels sont les aliments à ne pas manger quand on a de la tension ?

Quels sont les aliments à ne pas manger quand on a de la tension ?
Limiter le sel, les plats industriels riches en sodium, les charcuteries, fromages affinés, sauces et bouillons cubes aide à atténuer la pression artérielle (1). Réduire également les aliments gras et frits, les pâtisseries industrielles et les boissons alcoolisées contribue à protéger les artères et à maintenir un équilibre tensionnel stable.

Pression diastolique et systolique : définitions

Pression diastolique et systolique : définitions

Pression diastolique et systolique : définitions
La pression systolique reflète la force exercée par le sang lors de la contraction du cœur ; la pression diastolique, celle observée lorsque le cœur se relâche entre deux battements (1). Ces deux valeurs, exprimées en millimètres de mercure (mmHg), permettent d’évaluer la santé cardiovasculaire et d’adapter les mesures de prévention.
Zoom sur notre rédactrice pharmacienne et docteure en biologie moléculaire, Stéphanie LE GUILLOU

Stéphanie est pharmacienne (depuis 2010) et docteure en biologie moléculaire (depuis 2012). Passionnée de rédaction, elle écrit des contenus médicaux depuis près de 15 ans. Son objectif est de rendre accessible et compréhensible les informations, sans jamais perdre en justesse scientifique.
Bibliographie
1
Organisation mondiale de la Santé (OMS). Hypertension – Fiche d’information. 2023. Disponible sur : https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/hypertension
2
Santé publique France (SPF). Hypertension artérielle en France : 17 millions d’hypertendus dont plus de 6 millions n’ont pas connaissance de leur maladie. Actualité, 16 mai 2023. Disponible sur : https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2023/hypertension-arterielle-en-france-17-millions-d-hypertendus-dont-plus-de-6-millions-n-ont-pas-connaissance-de-leur-maladie
3
Santé publique France (SPF). Hypertension artérielle – page thématique. 2023. Disponible sur : https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-cardiovasculaires-et-accident-vasculaire-cerebral/hypertension-arterielle