Lâcher-prise en vacances : bien sûr ! Mais l’été ne doit pas rimer avec excès pour vos enfants

Moins d’activité physique, plus d’écrans, une alimentation déséquilibrée… Les vacances d’été ne sont pas toujours synonymes de bien-être pour les plus jeunes. Une étude révèle que cette période sans cadre scolaire peut favoriser des comportements propices à la prise de poids. Focus sur un enjeu méconnu de la santé infantile.

Quand l’école s’arrête, les enfants bougent moins. Selon une étude australienne menée sur 169 enfants de 9 ans en moyenne, le temps consacré à l’activité physique modérée à intense diminue de 12 minutes par jour pendant les vacances d’été. En parallèle, la sédentarité augmente de 27 minutes quotidiennes. Ce changement est principalement lié à une chute brutale du temps d’activités structurées, comme le sport scolaire ou les temps de récréation, remplacés par une hausse importante du temps passé devant les écrans (+70 minutes par jour). Cette baisse d’activité physique n’est pas anodine : elle réduit la dépense énergétique quotidienne, perturbe le rythme veille-sommeil, et peut avoir un impact sur la forme, l’humeur et même la concentration. Et contrairement aux idées reçues, les vacances estivales ne signifient pas toujours plus de temps dehors ou de jeux actifs.

Par Solène Bonnet
Publié le 26/08/2025Temps de lecture : 2 min.

Alimentation déréglée : quand les bonnes habitudes s’éloignent

Autre signal d’alerte : la qualité globale de l’alimentation se dégrade pendant l’été. Les enfants consomment en moyenne 0,4 portion de fruits de moins par jour, et leur score global de qualité alimentaire diminue. Sans les repas encadrés de la cantine ou les collations réglementées à l’école, la tentation des produits transformés, sucrés ou gras devient plus fréquente. Résultat : une alimentation moins équilibrée qui, associée à une baisse de l’activité physique, peut créer un déséquilibre énergétique favorable à la prise de poids.

Sommeil perturbé et rythme désorganisé : un cocktail à surveiller

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les enfants dorment moins pendant les vacances (–12 minutes par nuit en moyenne). Coucher tardif, temps d’écran prolongé, absence de routine… Ces perturbations affectent la récupération, l’énergie et peuvent accentuer la fatigue ou l’irritabilité. Les vacances d’été, souvent perçues comme une période de liberté bénéfique, peuvent ainsi générer un environnement plus chaotique pour l’enfant, sans le cadre rassurant de l’école.

Un appel à l’équilibre pour un été en pleine forme

Cette étude met en lumière l’importance d’un encadrement doux mais structuré, même pendant les vacances. Favoriser les sorties en plein air, réduire le temps d’écran, maintenir des repas équilibrés et respecter des horaires de sommeil réguliers sont autant de gestes simples à mettre en place.

Zoom sur notre rédactrice, Solène Bonnet

Solène Bonnet, ancienne responsable éditoriale de Marie Claire Idées, apporte son expertise pointue en stratégie éditoriale et rédaction. Pendant 8 ans, elle a guidé l’équipe de rédaction, veillant à produire des contenus innovants. Maman de deux enfants, elle accorde une attention particulière aux compositions des produits et à tous ces petits détails qui peuvent améliorer le quotidien. Passionnée par une approche authentique et respectueuse de la santé, Solène privilégie des produits à la composition saine, alignés avec une philosophie écoresponsable.

Bibliographie

1

WATSON, A. MAHER, C. GOLLEY, R. « et col. » Children’s activity and diet behaviours in the summer holidays versus school year.

Pediatric Obesity, 2023, e13029, doi: 10.1111/ijpo.13029.