Sujet parfois tabou, les crises hémorroïdaires touchent pourtant un tiers des adultes tous sexes confondus au moins une fois au cours de leur vie (Ameli).
Elles signent une inflammation du réseau de vaisseaux artériels et veineux présents à l’état normal au niveau de l’anus.
Dans cette fiche santé, Aroma-Zone fait le point sur les hémorroïdes : symptômes, origines et traitements naturels susceptibles de les soulager.
Le termes hémorroïdes désigne l’ensemble du réseau vasculaire anal superficiel. Il faut distinguer les hémorroïdes externes présentes en surface, des hémorroïdes internes, situées plus haut sous la muqueuse du canal anal.
Par moment, ces vaisseaux peuvent prendre un aspect gonflé et irrité, entraînant une gêne plus ou moins importante (douleurs, brûlures, tiraillements, démangeaisons, pesanteur). On parle alors de crise hémorroïdaire.
La problématique n'est donc pas d'avoir des hémorroïdes mais d'éviter leur inflammation.Plus fréquentes entre 40 et 65 ans, elles touchent autant les hommes que les femmes.
Certaines situations sont toutefois plus à même de les provoquer : la grossesse, les suites de couches, la constipation chronique, le surpoids, la sédentarité, certains traitements médicamenteux, l’abus d’alcool, de café ou d’épices ainsi que le relâchement des tissus locaux en lien avec le vieillissement.
La première des choses à faire en cas de suspicion d’hémorroïdes est d’exclure tout autre trouble de la région anale (prolapsus, fistule, fissure…) qui nécessiterait une consultation médicale rapide.
Vous pouvez vous assurer que la gêne ressentie est bien de l’ordre de la crise hémorroïdaire si elle coche les cases suivantes :
sensation de chaleur et picotements aigus au niveau de l’anus ;
tuméfaction anale à l’effort, après une selle ou de manière continue ;
amélioration des symptômes en position couchée ;
éventuelle présence de sang rouge au moment de la défécation.
En cas de crise hémorroïdaire avérée, l’ensemble des manifestations décrites disparaissent d’elles-mêmes sous quelques jours mais elles ont aussi tendance à réapparaître.
Il peut donc être utile de connaître les gestes naturels capables d’apaiser rapidement les crises lors de leur survenue, mais également de les espacer sur le long terme.
Précautions
Attention, dans le cas des hémorroïdes, ces saignements sont nécessairement indolores.
Si vous avez le moindre doute, n’hésitez pas à consulter votre médecin traitant qui vous adressera à un proctologue si nécessaire.
Aroma-Zone a répertorié pour vous 5 traitements naturels à adopter sans plus attendre pour apaiser les sensations gênantes au niveau des hémorroïdes.
1. Le froid pour soulager la crise hémorroïdaire
L’application de froid dans la zone, via un jet d’eau froide en fin de douche, un bain de siège froid (pensez au bidet qu’utilisaient les anciens) ou l’utilisation de poches de glace, est un réflexe salvateur contre les hémorroïdes.
En provoquant une vasoconstriction des veines et des artères, le froid favorise le resserrement des tissus boursouflés. Il est très efficace pour soulager rapidement les inconforts, bien qu’il n’agisse pas sur la cause à proprement parler.
2. L’activité physique pour lutter contre les hémorroïdes
La sédentarité est aujourd’hui l’une des principales causes de problèmes hémorroïdaires dans nos pays industrialisés.
Pratiquer une activité physique douce (marche, natation…) pendant la crise hémorroïdaire et après pour éviter sa chronicité est toujours une bonne idée ! Après tout bouger, c’est faire circuler le sang.
3. Les plantes toniques veineuses, en renfort des hémorroïdes
Les traitements allopathiques de la crise hémorroïdaire reposent sur la prescription de veinotoniques.
Certaines plantes possèdent elles-mêmes des propriétés toniques du système veineux intéressantes pour prévenir ou endiguer les problèmes de cet ordre.
Le Marronnier d’Inde : l’intrait de Marron d’Inde en solution buvable est un remède de grand-mère qui a fait ses preuves sur les hémorroïdes. Demandez conseil à votre pharmacien.
Le Fragon petit houx : consommez-le préférablement sous la forme de tisanes, environ 2 à 3 tasses par jour, pour un effet vasoconstricteur garanti.
L’Hamamélis : tonique veineux et astringent, il est disponible sous la forme d’hydrolat. L’eau d’Hamamélis a l’avantage de ne pas présenter de contre-indication et peut être prise en cure de 3 semaines à raison d’une cuillère à soupe dans 1 litre d’eau à boire quotidiennement tout au long de la journée.
Le Ginkgo biloba : ce super aliment en poudre est riche en flavonoïdes connus pour leurs vertus antioxydantes et toniques circulatoires. Prendre 1/2 cuillère à café arasée (500 à 750 mg) par jour dans une tisane, un verre d’eau, un jus de fruits/légumes ou à saupoudrer sur vos plats. Ne pas utiliser pendant la grossesse et l’allaitement ni chez l’enfant. Consultez votre médecin en cas d’utilisation simultanée d’anticoagulants ou d’antidépresseurs.
La Vigne rouge : là aussi, privilégiez les infusions de cette plante diurétique, circulatoire et anti-oxydante à hauteur de 2 à 3 tasses journalières.
4. Huiles essentielles et hémorroïdes : les bonnes combinaisons
La littérature en aromathérapie fait état de synergies efficaces contre les crises hémorroïdaires. Celles-ci reposent sur des huiles essentielles, huiles végétales et macérâts huileux circulatoires, astringents et anti-inflammatoires.
5. Protéger le système veineux du vieillissement
Si vous avez déjà connu une à plusieurs crises hémorroïdaires au cours de votre vie, il peut être utile de se prémunir d’une aggravation probable en lien avec le vieillissement des tissus et du réseau sanguin (manque de tonicité, de souplesse et d’élasticité).
Pour cela, deux moyens naturels s’avèrent pertinents :
le Silicium organique par voie orale : le renforcement des apports de ce minéral, élément de structure des tissus conjonctifs dont la présence dans l’organisme s’amenuise avec l’âge, stimule efficacement le retour veineux. Les solutions de Silicium organique sont déconseillées en cas d’insuffisance rénale. Demandez conseil à votre médecin pendant la grossesse, l’allaitement et pour les enfants. A noter qu’il peut aussi être utilisé sous la forme de gel en application locale sur les hémorroïdes, avec moins de précautions d’emploi.
les OPC : les oligo-proanthocyanidines sont une catégorie d’antioxydants puissants. Ils se distinguent par leur action protectrice de la paroi des vaisseaux sanguins. Qu’ils soient de raisin ou d’écorce de pin, ils se prennent sous la forme de compléments alimentaires en cure d’un mois. Demandez un avis médical en cas de grossesse ou d’allaitement
Nous vous conseillons de faire votre choix en fonction des contre-indications de chacune des formules exposées ci-dessous mais aussi des textures que vous préférez utiliser (huile, crème, gel…).
Le lien entre hémorroïdes et foie n’est pas très connu du grand public.
Pourtant, d’un point de vue physiologique, il n’est plus à démontrer : une augmentation du volume hépatique comprime la veine cave et engendre un reflux qui favorise l’apparition des hémorroïdes comme des varices.
Si vous êtes touché(e) par des crises hémorroïdaires récidivantes, n’hésitez pas à entreprendre un travail de fond sur votre foie (drainage et soutien de ses fonctions), sous les conseils avisés d’un(e) naturopathe.
Comment soulager rapidement et efficacement les hémorroïdes ?
L’hygiène de vie est primordiale pour traiter les causes de la crise hémorroïdaire et donc la soulager efficacement.
Aux premiers signes annonciateurs, il est important d’alléger son alimentation (arrêter l’alcool, les excitants, les épices et les graisses saturées au profit d’huiles végétales riches en omégas-3, de légumes en quantité et d’eau de boisson de qualité) et de soutenir le travail du foie avec des infusions spécifiques (Romarin, Chrysantellum, Pissenlit…)