Infections urinaires : remèdes naturels pour les prévenir et soulager

Miction plus fréquente que d’ordinaire accompagnée ou non de picotements… Et si c’était une infection urinaire ? Nous listons pour vous tout ce qu’il faut savoir sur ce trouble très répandu, en particulier chez les femmes, façon FAQ. Le recours à des traitements naturels peut s’avérer pertinent, que ce soit en prévention ou en complément d’une prise d’antibiotiques. Avec cette fiche, obtenez un aperçu des solutions naturelles qui peuvent accompagner efficacement les symptômes d’une infection urinaire, qu’elle soit aiguë ou chronique.

Par La rédaction Aroma-Zone
Mis à jour le 22/05/2025 Temps de lecture : +4 min.

Qu’est-ce qu’une infection urinaire ?

L’infection urinaire est un terme global qui désigne la présence d’une infection au niveau d’un ou plusieurs organes de l’appareil urinaire (urètre, vessie, rein ou prostate).

50 fois plus fréquente chez la femme que chez l’homme pour des raisons anatomiques - méat urinaire proche de l’anus et urètre court - elle peut être très facilement provoquée par un défaut d’hygiène ou une période de constipation. Après la ménopause, le risque augmente encore un peu plus du fait de la sécheresse des muqueuses, elle-même causée par une baisse des taux d’oestrogènes.

Plus rare chez l’homme, qui possède un méat urinaire éloigné de l’anus, elle doit inquiéter davantage et préférablement donner lieu à une consultation médicale dans les 24 heures. De la même manière que chez la femme, le risque est accru après 50 ans, du fait d’un possible gonflement de la prostate gênant l’écoulement de l’urine. Enfin, une surveillance s’impose chez les diabétiques qui sont plus sensibles à cette pathologie.

A noter : Si elle n’est pas traitée, l’infection urinaire risque de toucher le rein et donc de s’aggraver en pyélonéphrite, également appelée infection urinaire haute, engendrant une fièvre supérieure à 38°C.

A quoi est due l’infection urinaire ?

Le plus souvent, ce sont des bactéries d’origine digestive qui sont à l’origine de l’infection urinaire. L’infection urinaire aiguë ou chronique serait même due, dans 80 à 90% des cas, à la présence d’Escherichia Coli, une bactérie inoffensive au niveau intestinal qui colonise l’appareil urinaire en remontant le long de l’urètre. C’est la plus fréquente mais il en existe d’autres, d’où l’examen cyto-bactériologique des urines (ECBU) souvent prescrit par les médecins lorsqu’ils sont face au tableau clinique décrit plus haut.

Combien de temps dure une infection urinaire ?

Les symptômes peuvent persister 2 à 3 jours après l'administration du traitement antibiotique puis disparaissent.

Infection urinaire et cystite : quelle différence ?

Les deux terminologies sont souvent employées indifféremment pour évoquer la même problématique. 

En réalité, la cystite désigne une infection urinaire basse, c’est-à-dire de l’urètre et de la vessie par opposition à la prostatite (infection de la prostate) et à la pyélonéphrite (infection du rein).

Quels sont les symptômes d’une infection urinaire ?

  • Envie urgente, anormale et répétée d’uriner.

  • Brûlures ou douleurs lors de la miction.

  • Urines troubles et souvent malodorantes.

  • Sensation de pesanteur ou de gêne dans le bas-ventre.

  • Fuites urinaires, pouvant survenir de jour comme de nuit.

Conseils : Il est fortement recommandé de consulter un médecin si l'un de ces symptômes apparaît. En cas de grossesse ou de fièvre associée, une consultation urgente est nécessaire.


Encart expert


“Près d’une femme sur deux développera une infection urinaire au cours de sa vie, et 20 à 30 % d’entre elles récidivent dans les six mois suivant un premier épisode (Foxman B., Clin Infect Dis., 2014 ; PMID: 24449145). Ces récidives sont souvent liées à une dysbiose urinaire et intestinale, une perméabilité muqueuse accrue ou un terrain inflammatoire chronique. En médecine fonctionnelle, un travail sur la flore de défense (urobiote), les réserves de zinc, vitamine D, fer et l’intégrité muqueuse peut réduire significativement la fréquence des cystites récidivantes. En complément des soins classiques, la canneberge standardisée en PACs, les probiotiques spécifiques (Lactobacillus rhamnosus GR-1 et reuteri RC-14) et une alimentation anti-inflammatoire sont des leviers efficaces de prévention.”

Dr Yoni Assouly – Médecin avec une approche fonctionnelle et nutritionnelle

Quelles solutions naturelles pour soulager les infections urinaires ?

A quoi est due l’infection urinaire ?

Le plus souvent, ce sont des bactéries d’origine digestive qui sont à l’origine de l’infection urinaire. L’infection urinaire aiguë ou chronique serait même due, dans 80 à 90% des cas, à la présence d’Escherichia Coli, une bactérie inoffensive au niveau intestinal qui colonise l’appareil urinaire en remontant le long de l’urètre. C’est la plus fréquente mais il en existe d’autres, d’où l’examen cyto-bactériologique des urines (ECBU) souvent prescrit par les médecins lorsqu’ils sont face au tableau clinique décrit plus haut.

Nos remèdes naturels de grands mères

Utiliser les cataplasmes d’Argile verte

L’Argile verte Illite surfine ou Montmorillonite surfine peut apporter un grand soulagement en cas d’épisode de cystite.

Délayez la poudre avec de l’eau pour former une pâte puis appliquez sous la forme de cataplasme de 2 à 3 cm d’épaisseur au niveau de la vessie. Laissez poser 30 minutes à 1 heure avant rinçage ou renouvellement. Détoxifiante, purifiante et anti douleur, l’Argile verte et son pouvoir absorbant sauront améliorer rapidement les symptômes de la cystite, en parallèle d’un traitement allopathique.

Faire un travail de fond sur l’immunité avec les extraits de plantes

Lorsque les cystites se répètent en particulier, il peut être intéressant de renforcer les défenses immunitaires sur le long terme pour limiter la chronicité.

Les extraits de Canneberge ou Cranberry - spécifique de la sphère urinaire - et d’Echinacée - plante immunomodulatrice au sens large, à éviter en cas de pathologie auto-immune - sont alors recommandés sous la forme de cures.

Citron et infection urinaire : est-ce efficace ?

Attention aux mythes des traitements naturels “magiques” qui guériraient instantanément de l’infection urinaire !

Premièrement, en cas de symptômes déclarés et de diagnostic objectivé un traitement antibiotique est nécessaire.

Deuxièmement, si ajouter quelques gouttes de jus de citron dans son eau de boisson peut être un plus, en raison de la teneur de cet agrume en vitamine C et de ses vertus antiseptiques, il existe des traitements naturels bien plus ciblés pour accompagner une infection urinaire et se défendre de sa chronicité.

Consommer les infusions spécifiques de l’infection urinaire

Certaines plantes consommées sous la forme d’infusions sont redoutables en cas d’infection urinaire :

  • Le Thym : antiseptique et diurétique ;

  • La Bruyère : anti-inflammatoire naturel du système urinaire tout entier ;

  • La Busserole : antiseptique urinaire d’exception (déconseillée en cas d’insuffisance rénale, chez les femmes enceintes ou allaitantes et chez les enfants de moins de 12 ans) ;

  • La Verge d’Or : fortement diurétique et booster de l’élimination rénale (pas en cas d’insuffisance rénale) ;

  • Les stigmates de Maïs (Zea mays) : plébiscités là encore pour leur effet diurétique.

Choisissez la plante la plus adaptée à votre inconfort - ou demandez conseil à un herboriste pour la réalisation d’un mélange spécifique - que vous consommerez à hauteur de 3 à 5 tasses par jour.

Comment prévenir l'infection urinaire ?

  1. Hydratez-vous régulièrement : Buvez au moins 1,5 à 2 litres d'eau par jour pour favoriser une bonne élimination des bactéries par les urines.

  2. N’attendez pas pour uriner : Ne retenez pas vos envies d’uriner trop longtemps, cela favorise la prolifération bactérienne dans la vessie.

  3. Adoptez une bonne hygiène intime : Lavez-vous quotidiennement avec un produit doux, sans excès, pour ne pas déséquilibrer la flore intime.

  4. Essuyez-vous dans le bon sens : Après être allée aux toilettes, essuyez-vous d’avant en arrière pour éviter le transfert de bactéries intestinales vers l’urètre.

  5. Urinez après chaque rapport sexuel : Cela aide à éliminer les bactéries pouvant avoir été introduites dans l’urètre pendant les rapports.

  6. Portez des vêtements adaptés : Privilégiez les sous-vêtements en coton et évitez les vêtements trop serrés qui favorisent l’humidité et la prolifération bactérienne.

  7. Surveillez votre alimentation : Réduisez la consommation de sucres rapides et privilégiez les aliments riches en fibres et antioxydants. Le jus de canneberge non sucré peut aussi aider.

En savoir plus

Infections urinaires chez les enfants : que faire ?

Plus difficile à détecter chez le bébé et les jeunes enfants, l’infection urinaire peut s’avérer dangereuse pour la petite fille et le petit garçon. Traitée tardivement, elle risque de provoquer des complications.

En guise de prévention, soyez rigoureux quant au sens de nettoyage des voies génitales au cours du change - de la petite fille en particulier - puis sur l’apprentissage de l’essuyage, de la vulve vers l’anus.

Si vous soupçonnez une infection urinaire chez votre enfant, demandez sans attendre un avis médical.

En parallèle des médicaments qui pourront lui être prescrits, vous pouvez utiliser l’homéopathie qui propose de nombreuses options anti infection urinaire et pratiquer des enveloppements chauds à la Camomille sur le bas ventre.

Pour cela, réalisez une infusion de Camomille avec laquelle vous imprégnez une bande de tissu. Après l’avoir essorée, placez-la sur le bas ventre de votre enfant étendu sur le dos et couvrez-le bien chaudement des pieds à la tête. Ajoutez une bouillotte sèche (aux graines de lin par exemple) au-dessus de l’enveloppement et laissez poser 30 minutes environ. Répétez l’opération 1 à 2 fois par jour en cas de douleurs.

Article rédigé par Lou Dumas, Naturopathe

Lou Dumas est diplômée de HEC en 2012. Elle a cumulé dix ans d’expérience en marketing dans les produits cosmétiques et parfums avant de prendre son indépendance comme consultante dans ce domaine. Elle a récemment complété son cursus de 3 années de formation en naturopathie au Collège Européen de Naturopathie Holistique (CENATHO, Paris) dans le but de soutenir la santé physique et mentale des individus qu'elle accompagne par un travail global sur l'hygiène de vie.