Soulager une tendinite avec des remèdes naturels

Un tendon peut s’enflammer de manière subite, suite à une sur-sollicitation soit liée à un sport ou à une nouvelle activité.

Par exemple, un nouveau métier qui sollicite beaucoup l’utilisation des mains et/ou des poignets et/ou des bras, peut enflammer les tendons du pouce ou du coude. Autre exemple, le coureur marathonien ou sprinteur, qui reprend un entraînement intensif peut déclencher une tendinite du tendon d’Achille, liée à trop d’intensité dans son entraînement.

La tendinite, qui correspond bien à un état inflammatoire tendineux, va s’exprimer par l’apparition d’une douleur apparentée à une brûlure, irradiant de l’articulation concernée sur le trajet du tendon. Elle est prépondérante le matin et s’exacerbe à la mobilisation du muscle et de l’articulation. Cet état nécessite une réduction de la mobilité articulaire et une mise au repos, ainsi que du froid dans les premières heures.

Dans ce contexte, le remède le plus réconfortant en aromathérapie reste les huiles essentielles à visée anti-inflammatoires qui apportent unrafraîchissement de la zone. Par exemple : l’association de l’huile essentielle de Gaulthérie couchée systématiquement avec celle de Menthe poivrée qui est réfrigérante (mais éviter l’utilisation de l’huile essentielle de Gaulthérie, très chauffante, seule), Eucalyptus citronné et Eucalyptus globulus : c’est le quatuor de choc. On pourra les utiliser diluées dans un baume de Copahu.

L’auto-massage n’est pas agréable dans cette période d’extrêmes douleurs, la dilution dans une huile végétale, qui nécessite de masser pour faire pénétrer, peut être un frein à la bonne utilisation de la synergie. Diluer dans un baume de Copahu offre une texture légère, vite absorbée, et qui plus est, très anti-inflammatoire. Le baume de Copahu présente une biochimie très douce d’un point de vue de ses risques toxiques, on l’utilise souvent en rhumatologie dans ce genre de circonstance comme diluant, quand on souhaite une texture sèche.

Bon nombre de douleurs tendineuses ne cèdent pas à l’utilisation d’actifs anti-inflammatoires et de mise au repos du tendon. Dans ce contexte, la consultation d’un médecin du sport pourrait être utile pour diagnostiquer l’étiologie de la douleur, comme d’éventuelles mauvaises habitudes au quotidien qui viendraient occasionner des frottements réguliers du tendons.

Au fil du temps, la douleur tendineuse au départ inflammatoire évolue en état dégénératif du tendon ? Celui-ci perd petit à petit son intégrité, l’assemblage de ses fibres se désorganise et la douleur s’installe de manière chronique évoquant alors une tendinopathie plutôt qu’une tendinite. Dans ce contexte, le tendon est très fragilisé, pouvant se rompre plus facilement, l’articulation doit être protégée et renforcée. Le renforcement musculaire est important à faire, conjointement à la gestion de la douleur.

En effet, les muscles contiguës à l’articulation concourent au maintien articulaire et secondent le tendon lorsqu’il est sollicité. Un travail de rééducation fonctionnelle avec un kinésithérapeute du sport est incontournable. On retiendra donc que le terme de « tendinite » n’est pas toujours juste et utilisé souvent de manière empirique pour évoquer des états de douleurs chroniques d’un tendon.

Cet état de dégénérescence du tissu tendineux, nécessite l’utilisation d’huile essentielle à visée anti-douleur, mais aussi restauratrice et protectrice de la structure tissulaire. On laissera donc de côté la Gaulthérie trop réchauffante surtout lorsqu’elle n’est pas en duo avec celle de Menthe poivrée.

On ciblera les huiles essentielles suivantes : Hélichryse italienne de Corse (réparatrice tissulaire), Katrafay (anti-douleur spécifique des douleurs chroniques), Eucalyptus globulus (antalgique articulaire puissant), Sarriette des montagnes (antalgique percutané, connu pour ses propriétés immunitaires dans les processus dégénératifs comme l’arthrose).

On comprend qu’en cas de douleur chronique et/ou multi-articulaire, le problème vient bien de l’intérieur. Pour pouvoir retrouver son équilibre de santé, il est important alors de considérer le corps dans sa globalité pour comprendre pourquoi il exprime des douleurs localisées au niveau du tissu tendineux.

En MTC (médecine chinoise), le tendon est le prolongement du muscle, ils sont tous les deux rattachés au principe énergétique du bois : celui de l’énergie du mouvement, de l’expansion, du printemps et de la montée de la chaleur. Le foie appartient aussi à cette même loge énergétique. Si le foie est en souffrance ou en paresse, tous les tissus et organes qui lui sont associés peuvent aussi souffrir.

Voici quelques signes évocateurs d’une faiblesse énergétique hépatique : réveil nocturne systématique à 2 ou 3 h du matin, tendance à la constipation, irritabilité, impatience et colère, des yeux rouges et brûlants, manque de stabilité des chevilles. On comprend bien cette logique énergétique lorsqu’on sait aussi que les articulations et les tendons sont des zones qui peuvent retenir les déchets, lorsque le corps est saturé de toxines.

Alors le maître mot dans ce cas, est le soutien du foie par la détoxification, l’allègement, l’élimination et la désacidification.

Voici un geste simple en hydrolathérapie totalement adapté pour réhydrater l’organisme tout en stimulant l’élimination des toxines :

mettez dans un flacon de 100 ml vide, 50 ml d’hydrolat de Romarin à verbénone et 50 ml d’hydrolat de Genévrier commun.

Ce duo drainera respectivement le foie et les reins, aura un effet diurétique et désacidifiant très complémentaire des soins locaux antidouleur.

Buvez 2 cuillères à soupe du mélange, diluées dans 1,5 litre d’eau peu minéralisée (comme Mont Roucous) par jour, pendant 30 à 40 jours.

Parallèlement, tentez de supprimer ou tout au moins diminuer tous les aliments difficiles à métaboliser par le foie comme : tous les alcools, les produits laitiers, les produits très sucrés comme les desserts, sodas, viennoiseries, gâteaux, optez pour une alimentation sans pain, tournée vers le végétal, sans trop de viande.

Côté hormones, toutes les femmes présentant des douleurs ostéo-musculaires coïncidant avec des signes de tarissement des œstrogènes, comme : perte de tonicité de la peau, troubles du sommeil, sécheresse oculaire ou vaginale, chute des cheveux, déprime et allongement des cycles menstruels avec modification du flux menstruel, peuvent s’impliquer dans une démarche à visée endocrinienne, et tester par exemple l’huile essentielle de Sauge sclarée en application cutanée.

Commencez par appliquer 1 goutte le matin sous chaque pied, pendant les 14 premiers jours du cycle, (ou bien les 14 premiers jours du cycle lunaire s’il n’y a plus de cycle menstruel). Le mois suivant augmenter à 2 gouttes sous chaque pied si les résultats sur les symptômes précédemment cités ne sont pas satisfaisants. Faites ainsi des cures de 14 jours à chaque cycle, à renouveler aussi longtemps que nécessaire pour retrouver l’équilibre de santé globale.

Cette huile essentielle de Sauge sclarée possède des propriétés œstrogèn-like qui permettent de pallier la chute des œstrogènes. Elle est déconseillée en cas d’antécédent de cancer oestrogéno-dépendant (demander à son oncologue confirmation), d’endométriose, de mastose, de SOPK ou de fibrome, et est absolument contre-indiquée pendant la grossesse et l’allaitement.

Les œstrogènes sont fortement impliqués dans la synthèse du collagène. Ils contribuent ainsi indirectement à la tonicité de la peau et la santé articulaire. A la ménopause, la femme peut traverser de longues périodes de douleurs rhumatismales qu’il faudra considérer dans leur aspect holistique. En plus, reminéraliser l’organisme sera un autre axe de prise en charge très complémentaire.