Vous avez une peau sujette aux brillances, aux comédons, aux rougeurs et aux taches brunes ? L’acide azélaïque saura peut-être faire la différence ! Il s’agit d’un actif tout-terrain encore peu connu en cosmétique. Pourtant, ses bienfaits en application topique sont déjà étayés par plusieurs études scientifiques. Ses propriétés exfoliantes se révèlent en effet idéales pour prévenir les phénomènes occlusifs, estomper les irrégularités pigmentaires et afficher un teint lumineux. La seule condition pour en faire profiter votre peau ? L’utiliser avec les précautions qui s’imposent et faire les bonnes associations dans votre routine. Voici tout ce que vous devriez savoir sur cet acide surdoué avant de vous lancer !
Définition
L’acide azélaïque est un acide dicarboxylique. D’un point de vue chimique, cela signifie qu’il appartient à la même famille que l’acide malique ou l'acide succinique, par exemple. Cette dernière substance (beaucoup plus connue !) est un acide de fruit (AHA) extrait de la pomme. Elle propose, elle aussi, une action kératolytique qui homogénéise les teints irréguliers et estompe l’aspect des signes de l’âge.
Origine : naturelle ou synthétique ?
Une crème ou un sérum à l’acide azélaïque peut renfermer l’une ou l’autre des formes suivantes :
Acide azélaïque naturel. Il est naturellement présent dans les céréales, comme le seigle et l’orge. Il est donc généralement issu de la fermentation des graines. Pour l’anecdote, cet acide est aussi produit par une levure qui vit sur votre peau : Malessezia furfur.
Acide azélaïque synthétique. Il s’agit du même ingrédient, mais fabriqué en laboratoire. Dans ce cas, il est synthétisé à partir d’acide oléique (très présent dans les huiles de noisette et d’olive). Cette démarche vise généralement à optimiser sa stabilité dans les formules.
Pour les imperfections cutanées : L’acide azélaïque se comporte comme un agent exfoliant doux, purifiant et séborégulateur. Il prévient l’occlusion des orifices pilosébacés (à l’origine des imperfections), affine le grain de peau et aide à retrouver un teint mat. Tout comme les AHA et BHA, il n’a pas besoin d’être rincé après application. En cas de peau grasse, vous pouvez donc essayer une crème à l’acide azélaïque, par exemple.
Pour la couperose et la rosacée : Certaines études ont prouvé l’efficacité de l’acide azélaïque sur la rosacée et la couperose. Les tests ont été réalisés avec des dosages médicamenteux. Les résultats ne peuvent donc pas être étendus à la sphère cosmétique, qui utilise des dosages plus faibles. Néanmoins, les bienfaits apaisants de cet ingrédient peuvent effectivement contribuer à estomper l’apparence des rougeurs de la peau.
Pour les taches brunes et l’hyperpigmentation : Cet ingrédient a d’abord été étudié pour son intéressante capacité à inhiber la tyrosinase. Il s’agit d’une enzyme qui intervient dans la synthèse de mélanine, le pigment à l’origine des phénomènes d’hyperpigmentation. Utilisé régulièrement, il peut donc vous aider à retrouver progressivement un teint plus homogène si vous avez des taches de vieillesse ou des cicatrices de boutons.
Pour le vieillissement cutané et les signes de l’âge : Bien qu’il soit un puissant antioxydant, cet acide ne dispose pas d’une activité anti-rides reconnue. En luttant contre les radicaux libres, il peut toutefois aider à unifier la carnation des peaux matures. Combinée à sa capacité à inhiber la tyrosinase, cette propriété le rend idéal en cas de mélasma. De même, son action kératolytique peut revitaliser les teints ternes en dissolvant leurs cellules mortes.
Ce sérum à 10% d'acide azélaïque est une solution globale anti-imperfections, spécialement conçu pour les peaux mixtes à grasses, sujettes à l'acné.
Il vise à offrir un teint clair et uniforme. L'acide azélaïque, entièrement naturel, est reconnu pour ses propriétés kératolytiques, anti-comédons et antibactériennes, ciblant plusieurs causes de l'acné. Le sérum aide à dégager et resserrer les pores, contrôler le sébum, et apaiser les rougeurs. En conséquence, la peau présente moins de points noirs et de comédons, des pores plus affinés, et un teint frais sans éclat gras.
Enrichi en acide hyaluronique, le sérum assure hydratation et confort aux peaux sèches. De plus, la silice incluse dans sa formule absorbe le sébum, laissant la peau douce et matifiée.
Soir ou matin : quand l’appliquer ?
Contrairement au rétinol ou aux AHA, cet acide a l’avantage de ne pas être photosensibilisant. Cela signifie qu’il n’est pas censé induire de réaction (rougeurs, inconforts, etc.) si vous exposez votre peau au soleil après application. Vous pouvez donc l’appliquer le matin ou le soir, en fonction de vos préférences. Si vous ciblez vos signes de l’âge, privilégiez une application au coucher. Ainsi, votre soin à l’acide azélaïque accompagnera idéalement la régénération naturelle de votre épiderme.
Combien de temps l’utiliser ?
Comme tout actif, il faut parfois attendre un peu pour constater un avant/après avec de l’acide azélaïque. Nous vous conseillons de faire un premier état des lieux environ un mois après son intégration dans votre rituel de soin. C’est le temps moyen (28 jours) qu’il faut aux cellules de votre peau pour se renouveler. Les peaux matures auront généralement à patienter un peu plus longtemps pour constater des résultats probants. Ce phénomène est lié au ralentissement physiologique de leur rythme de régénération cutanée. Il est donc tout à fait normal !
Quelles associations privilégier ou éviter ?
Acide azélaïque et vitamine C : Non
Acide azélaïque et rétinol : Non
Acide azélaïque et acide salicylique : NON. Nous ne vous recommandons pas d’associer ces deux ingrédients dans votre routine, en particulier si vous avez la peau sensible. Cette précaution est valable pour les autres actifs de la famille des BHA.
Ce sérum étant hautement concentré, privilégiez l’utilisation conjointe de soins doux (soins nettoyants, hydratants).
Afin de permettre à votre peau de d’adapter en douceur, introduisez de façon progressive le sérum dans votre routine beauté en démarrant par une application tous les 2-3 jours voire 2 fois par semaine.
Evitez le contour des yeux.
En cas d’irritations, espacez les applications. Si les désagréments persistent, suspendez immédiatement l’utilisation.
Le conseil de l’expert : faites toujours un test de sensibilité dans le pli de votre coude avant d’introduire un nouvel actif dans votre routine. Appliquez le même principe de précaution lorsque vous souhaitez combiner deux actifs. Toutes les peaux réagissent différemment. Tournez-vous vers un dermatologue ou un professionnel de santé si vous avez le moindre doute.
Hélène Betoux est une journaliste beauté française spécialisée dans les médias du Web. Elle rédige quotidiennement des astuces, des conseils et des guides pour aider les consommatrices à bien choisir leurs produits de beauté. Proche de la cosmétique naturelle, biologique et "clean", elle a toujours un œil sur les tendances et les innovations du secteur, qu'elle aime analyser et partager.
Comment agit l’acide azélaïque sur la peau ?
Usage médical
Depuis les années 70, les bienfaits de l’acide azélaïque sur la peau lui ont valu d’être utilisé comme substance médicamenteuse. On le retrouve surtout dans les crèmes topiques anti-acné.
De fait, les recherches montrent qu’il possède une activité antimicrobienne avérée, notamment sur Propionibacterium acnes (la bactérie la plus souvent impliquée dans l’acné inflammatoire). Les scientifiques ont également prouvé qu’il inhibait la prolifération de kératinocytes dans le cas d’un épaississement de la couche cornée. Ce phénomène joue un rôle clé dans la formation de comédons (points noirs, points blancs, imperfections). Il est d’ailleurs très répandu chez les peaux grasse.
À savoir
Bon à savoir : les médicaments pour l’acné à base d’acide azélaïque ne sont délivrés que sur ordonnance. Les concentrations de l’ordre de 15 à 20 % sont réservées à l’usage médical. C’est uniquement votre médecin qui décidera si ce type de traitement est le plus adapté à votre situation.
Usage cosmétique
En cosmétique, l’acide azélaïque est évidemment présent dans des concentrations inférieures à celles du secteur médical. Il n’en possède pas moins des propriétés intéressantes pour les peaux sujettes aux imperfections.
Vous pouvez l’intégrer dans votre routine de soin de la peau sous forme de crème ou de sérum à l’acide azélaïque. Ces produits sont généralement indiqués pour lutter contre l’excès de sébum et prévenir la formation d’imperfections, dont les fameux points noirs sur le nez. Ils exfolient la peau en douceur. Ils soutiennent ainsi son renouvellement cellulaire et aident à uniformiser les teints irréguliers.
À savoir
Bon à savoir : dans les cosmétiques, cet acide est le plus souvent dosé entre 3 et 10 %. Il peut aussi être associé à d’autres actifs complémentaires qui ciblent l’hyperpigmentation, les rougeurs ou une production sébacée excessive. N’oubliez pas d’adapter le dosage à votre sensibilité cutanée !