En France, 7 millions de chiens habitent nos foyers et font le bonheur des petits et des grands. Mais pas de tous… Malheureusement, les animaux domestiques font partie des causes d'allergies les plus courantes et le nombre de cas d'allergies aux chiens recensées chaque année ne fait qu'augmenter.
Éternuements, toux, gorge qui gratte, yeux qui pleurent… L'allergie aux chiens peut ressembler de près à une allergie au pollen ou aux acariens et s'avérer très gênante au quotidien.
Heureusement, dans cet article, nous vous expliquons comment identifier une allergie aux chiens, quels sont les symptômes et quelles sont les étapes essentielles à connaître pour y faire face.
Une allergie est une réaction excessive et inadaptée du système immunitaire à une substance habituellement inoffensive. Pensant l'organisme en danger, ce dernier met en place une stratégie de défense et libère des anticorps et des histamines responsables de réactions allergiques : réactions cutanées, gênes respiratoires, yeux qui gonflent, etc.
Une allergie aux chiens est en fait une réaction aux allergènes portés par les chiens. Il peut s'agir de molécules contenues dans leur salive, dans leur urine ou dans leur peau. Et ces molécules pénètrent généralement l'organisme par les voies respiratoires.
Il peut se produire plusieurs expositions à ces allergènes avant que l'allergie ne se déclare. C'est ce qu'on appelle la phase de "sensibilisation" et elle peut durer des mois voire des années.
Pendant cette période, certaines molécules allergènes sont stockées par l'organisme afin que le système immunitaire puisse préparer sa défense. Quand l'allergie se manifeste, les mastocytes, responsables de protéger l'organisme vont libérer de l'histamine qui va réagir à la menace perçue par une réponse inflammatoire plus ou moins localisée.
Ce ne sont pas les poils de chiens qui sont allergènes à proprement parler. Mais, lorsqu'un chien se lèche, il "allergise" ses poils, c'est-à-dire qu'il dépose des allergènes sur son pelage.
Au quotidien, le chien se balade et dépose des poils dans toute notre habitation. Rapidement, ils ont envahi nos différentes pièces de vie, nos tissus d'ameublement, des tapis aux rideaux, nos draps et nos vêtements, provoquant de plus grands risques d'exposition.
Ce ne sont pas les poils de chiens qui sont allergènes mais les molécules qu'ils transportent. Ces molécules allergènes sont les principales causes d'allergie aux chiens et proviennent le plus souvent de protéines présentes dans :
La salive de l'animal
Son urine
Ses squames, des petites pellicules de peau morte
Les sécrétions des glandes sébacées, qui produisent du sébum à la base du poil
Les sécrétions des glandes anales, qui renferment les phéromones
Le pelage du chien peut aussi transporter des facteurs allergènes environnementaux tels que le pollen, les acariens, les moisissures et nous y exposer lors de contacts physiques par exemple.
Difficultés de respiration
Une réaction allergique aux chiens se manifeste généralement au niveau des voies respiratoires et ressemble à une rhinite allergique. Nous constatons alors :
Des éternuements
Une congestion nasale
Des écoulements nasaux
Une sensation de démangeaison au niveau du palais ou de la gorge
Réactions oculaires
Ces symptômes s'accompagnent souvent d'affections de la sphère oculaire, qui s'apparentent à une conjonctivite :
Des larmoiements
Une sensation de démangeaisons au niveau des yeux
Des rougeurs sur l'oeil ou la paupière
Réactions cutanées et dermatites
Il arrive aussi qu'un contact physique avec un chien provoque une réaction allergique cutanée. La personne allergique peut alors observer sur sa peau :
Des plaques rouges et sèches (eczéma)
De l'urticaire
Une sensation de démangeaison ou de brûlure
Quelle que soit la nature des symptômes, ils apparaissent généralement dans les minutes suivant l'exposition à l'animal.
Dans de rares cas, des symptômes d'une allergie aux chiens peuvent se compliquer. Il faut alors être particulièrement vigilant et observer si les symptômes s'apparentent à :
Des difficultés de respiration : respiration sifflante, toux, crise d'asthme
Un oedème de Quincke : gonflement du visage ou des voies respiratoires
Un choc anaphylactique : pâleur, malaise, difficulté à avaler sa salive
Dans ce cas, il est impératif d'appeler le 15 sans attendre.
Chez l'enfant et le bébé
Si vous soupçonnez une réaction allergique chez un enfant ou un bébé, appelez immédiatement le 15.
Evitez le contact avec ce chien. C'est la priorité ! Tout contact physique entre l'animal et la personne allergique doit être évité. Il ne doit pas non plus rester dans les lieux où vit le chien.
Prenez un traitement d'appoint. Selon les cas, il peut s'agir d'antihistaminiques, de corticoïdes, de décongestionnants, de gouttes nasales ou de collyres, qu'un médecin vous prescrira sur ordonnance.
Faites un traitement de fond. C'est-à-dire une désensibilisation. Elle prend du temps, mais c'est aujourd'hui l'unique alternative existante pour traiter le fond du problème.
La désensibilisation aux allergies est aussi appelée "immunothérapie allergénique". L'objectif est de réduire la sensibilité à un allergène en exposant l'organisme progressivement mais régulièrement à des petites quantités de cet allergène.
Les étapes de la désensibilisation.
Consultez un médecin allergologue. Un rendez-vous avec un allergologue permet d'évaluer la nature de vos réactions allergiques et de votre état de santé. Afin de poser un diagnostic, il vous posera une série de questions sur vos réactions, les déclencheurs, votre environnement de vie, etc.
Les tests allergiques. Dans un second temps, si ce médecin soupçonne une allergie, il vous fera des tests sanguins et cutanés. Ces tests permettent de confirmer un diagnostic et de déterminer quels sont les allergènes de chien auxquels vous êtes sensibles.
Stratégie de traitement. Les résultats des tests permettront au médecin de déterminer une stratégie d'accompagnement et de désensibilisation personnalisée.
Immunothérapie. L'immunothérapie peut être plus ou moins longue en fonction des allergènes et des individus. Elle peut durer entre plusieurs mois et plusieurs années. Pendant cette période, le médecin pourra donner régulièrement des doses d'allergènes de chien, sous forme d'injections ou de gouttes sublinguales. Les doses augmentent progressivement jusqu'à ce que le corps développe une tolérance.
Période d'entretien. Une fois que le médecin allergologue a trouvé une dose d'entretien efficace, vous continuez à recevoir des doses régulières pour maintenir votre tolérance aux allergènes de chien.
Nombreuses sont les études qui démontrent que la présence d'un animal domestique auprès d'un enfant peut avoir de nombreux bienfaits sur sa santé. En effet, le contact rapproché avec un chat ou un chien dès l'enfance permettrait de renforcer le système immunitaire de ce dernier, réduisant les risques de développer des crises asthme ou des allergies par exemple.
Mon conseil : adoptez une de ces adorables petites bêtes à poils !
Marie-Adine est Naturopathe, diplômée de l’Institut de Naturopathie Humaniste. Depuis plusieurs années, elle aide ses clients à devenir acteurs de leur santé en créant des accompagnements pédagogiques et personnalisés. Passionnée par les émotions et leur impact sur notre capacité de guérison, elle enseigne de nombreuses techniques de santé qui permettent de mieux gérer le stress, améliorer le sommeil et gagner en vitalité.
Comment savoir si on fait une allergie au chien ?
Identifier les symptômes. Consultez la liste des symptômes courants de l'allergie aux chiens et procédez à une auto-observation. Comment réagissez-vous quand vous vous retrouvez en présence d'un chien ? Certains signes peuvent vous mettre la puce à l'oreille : éternuements, yeux qui pleurent, gorge qui gratte...
Faites un test allergique. Un médecin allergologue peut effectuer un test allergique afin de vérifier si vous souffrez d'allergie au chien. Il s'agit généralement d'un questionnaire général sur vos symptômes et votre environnement de vie, de tests cutanés et parfois sanguins.
Faites une désensibilisation. Si une allergie est confirmée par votre médecin, vous avez la possibilité de procéder à une désensibilisation. Elle consiste à exposer progressivement l'organisme aux molécules allergènes pour qu'il s'y habitue. C'est un traitement de fond qui se fait sur le long terme, généralement pendant plusieurs années.