Photosensibilisation : ces plantes et huiles à manier avec précaution

Avec le retour des beaux jours, on pense à se protéger du soleil avec une crème adaptée ou un chapeau. Mais un danger plus discret guette les adeptes du naturel : la photosensibilisation. Certaines plantes, huiles végétales ou macérats huileux contiennent des substances qui, au contact des rayons UV, peuvent provoquer des réactions cutanées. Rougeurs, brûlures ou taches pigmentaires apparaissent parfois plusieurs heures après l’exposition. Apprendre à reconnaître ces actifs est donc essentiel pour adapter sa routine de soins, surtout en été.

Par Camille Clément
Publié le 22/05/2025 Temps de lecture : 3 min.

Une réaction invisible, mais risquée pour la peau

Qu’est-ce que la photosensibilisation exactement ?

La photosensibilisation est une réaction phototoxique. Elle se produit lorsqu’une molécule appliquée sur la peau réagit aux UV. Cette interaction déclenche une série de réactions en chaîne, modifiant la structure de la peau et pouvant entraîner des lésions parfois graves.

Des symptômes parfois retardés

La peau rougit, chauffe, brûle… mais pas toujours immédiatement. Les signes apparaissent généralement entre 4 et 24 heures après l’exposition. Certaines personnes ne font donc pas le lien immédiatement avec des potentielles réactions à un soin naturel appliqué la veille.

Qui est le plus à risque ?

Les peaux claires, sensibles ou sujettes à l’hyperpigmentation y sont plus exposées. Mais le risque concerne tout le monde, surtout lors des premières expositions printanières, lorsque la peau n’est pas encore habituée au soleil.

Ces plantes et huiles végétales qu’il faut connaître

Le millepertuis : apaisant mais dangereux au soleil

L’huile de millepertuis, obtenue par macération des sommités fleuries dans de l’huile végétale, est souvent utilisée pour soulager les coups de soleil… un paradoxe, puisqu’elle contient de l’hypericine, une substance hautement photosensibilisante. Son application avant une exposition peut provoquer des brûlures importantes, même à faible dose.

Le citron : pas si innocent sur la peau

Le citron est très utilisé en cosmétique naturelle pour ses propriétés purifiantes et éclaircissantes. Mais son zeste est particulièrement riche en furocoumarines. Même un simple jus de citron mal rincé sur les mains peut entraîner des taches pigmentaires après une balade au soleil. On évite donc les soins maison au citron pendant la journée.

Le figuier : attention au latex de la tige

Peu de gens le savent, mais la sève blanche qui s’écoule lorsqu’on casse une feuille ou une tige de figuier est très photosensibilisante. Elle peut provoquer des cloques et des brûlures sévères en cas d’exposition rapide au soleil. Même un contact involontaire pendant une cueillette peut suffire à créer une réaction.

Le céleri : un risque souvent sous-estimé

Le céleri, surtout lorsqu’il est manipulé cru, peut laisser sur la peau des substances photosensibilisantes. Ce phénomène est bien documenté chez les cuisiniers professionnels, qui développent parfois une “dermatite du céleri”. Si vous préparez un jus ou un masque contenant du céleri, rincez-vous bien les mains avant de sortir.

Le pamplemousse : un autre agrume à surveiller

Comme le citron, le pamplemousse contient des furocoumarines, en particulier dans son zeste. Son huile végétale ou son extrait, souvent utilisé pour éclaircir le teint ou lutter contre les imperfections, doit être réservé à un usage nocturne. En journée, il favorise les taches pigmentaires, surtout sur les zones exposées comme le visage ou les mains.

Le panais : une plante potagère, mais irritante

Moins connue, cette plante potagère est aussi riche en composés photosensibilisants. Son jus, comme celui du céleri, peut provoquer des brûlures si la peau est exposée peu après à la lumière naturelle. Le phénomène touche parfois les jardiniers en contact avec les feuilles fraîches du panais.

Utiliser ces plantes sans risques : les bons réflexes

Choisir le bon moment pour les appliquer

Pour profiter de leurs bienfaits sans subir d’effet secondaire, appliquez ces huiles ou extraits uniquement le soir. La nuit, laissez à la peau le temps d’absorber et de métaboliser les substances sans UV.

Rincer soigneusement après manipulation

Après avoir utilisé une plante fraîche (citron, céleri, figue…), lavez-vous les mains et évitez tout contact prolongé avec la peau. Même en petite quantité, ces substances peuvent rester actives plusieurs heures.

Attendre avant toute exposition

Un délai de 6 à 8 heures est recommandé entre l’application d’un soin photosensibilisant et une sortie au soleil. En cas de doute, il est toujours préférable de couvrir la zone traitée ou de reporter l’exposition à plus tard.

Zoom sur notre rédactrice : Camille Clement

Camille s’est spécialisée en rédaction de contenus sur les thématiques de la beauté, la santé et le bien-être au naturel. Passionnée par ces sujets, elle rédige pour de grands médias des articles pour aider chacun à prendre soin de lui de manière naturelle et holistique.