Myrtille : définition, propriétés, bienfaits

Il existe deux types de Myrtilles, la Myrtille sauvage et la Myrtille cultivée, qui est originaire d'une espèce sauvage d'Amérique du Nord. Qu'il s'agisse de la Myrtille sauvage, Vaccinium myrtillus, ou de la Myrtille cultivée, Vaccinium corymbosum, nous avons affaire au même genre : Vaccinium, qui vient du latin uaccinium « airelle, myrtille ». Myrtillus vient du mot Myrte, l'arbre, bien qu'il ne soit pas associé botaniquement à cette espèce. Corymbosum vient de corymbes, car ses fruits poussent en petites grappes. Les Myrtilles appartiennent à la famille des Éricacées qui regroupe, entre autres, les airelles ou les rhododendrons. 

La Myrtille sauvage, Vaccinium myrtillus, pousse naturellement dans les sous-bois clairs au sol acide des massifs montagneux de l’Est jusqu’aux Alpes et dans le Massif Central. Ce sont de très petits arbrisseaux de 50 cm de haut environ. La Myrtille cultivée, appelée aussi Bleuet en référence à son nom anglais blueberry, est plus charnue. On la nomme également Myrtille arbustive, car elle peut atteindre jusqu’à 2 mètres de haut. Myrtille désigne aussi bien le fruit que l'arbre. Ce nom est devenu le terme générique qui regroupe les espèces botaniques de la famille des Vaccinium à baies bleues, qu'elles soient sauvages ou cultivées.

La récolte des Myrtilles a lieu de juillet à octobre selon les endroits. La cueillette de Myrtille sauvage est interdite dans certaines réserves naturelles; se renseigner au préalable.

On peut tout aussi bien utiliser les baies (fraîches ou séchées) que les feuilles ou les bourgeons pour leurs propriétés phytothérapeutiques. Les baies se récoltent en été ; les feuilles et les bourgeons au printemps.

On trouve la Myrtille sauvage en moyenne montagne, donc aussi bien dans le Massif central qu'en Ardèche. La Myrtille cultivée est produite sur tout le territoire français et si vous possédez un jardin, vous pouvez même en planter chez vous. Elle pousse sur des terrains acides que l’on entretient en enrichissant le sol en tourbe et en copeaux de bois.

Les fruits et les feuilles du Myrtillier sont riches en polyphénols, des flavonoïdes, dont les tanins catéchiques, des flavonols et des acides phénoliques. La baie contient aussi des vitamines A, C, P et E, des minéraux (chrome, manganèse, zinc…), des caroténoïdes et des anthocyanosides. Elle est également riche en fibres solubles. Ses bourgeons sont, comme la canneberge, riches en hydroquinone et en arbutoside. 

La Myrtille  super anti-oxydante : Les antioxydants contenus en grande quantité dans la baie de Myrtille, permettent de lutter contre les radicaux libres et le vieillissement. Les antioxydants sont également anti-inflammatoire, ce qui protège des maladies dites dégénératives. 

Myrtille et système cardio-vasculaire : Les polyphénols sont des cardio et vasculo-protecteurs. Ce sont des anti-agrégants plaquettaires, ce qui donne à la myrtille des propriétés hémostatiques. De la même façon, ils permettent une diminution de l'hypertension. 

Myrtille et diabète : Les antioxydants modifient le stockage des graisses, réduisent les risques de surpoids et le diabète. 

Myrtille et protection oculaire : Les anthocyanes et certains flavonoïdes comme la quercétine, sont d’excellents protecteurs des cellules de l’œil contre l’absorption excessive du rayonnement bleu des écrans et des ultraviolets solaires. L'anthocyanoside permet la régénération du pourpre rétinien, ces pigments rouges des cellules à bâtonnets de la rétine qui permettent une acuité visuelle crépusculaire et diurne. 

Myrtille et intestins, un remède contre la diarrhée : La baie de Myrtille possède également des propriétés digestives et astringentes , elle calme les colites, les diarrhées infectieuses et les vomissements. 

Myrtille et cystite : De par ses proanthocyanidols, la Myrtille peut être utilisée dans les mêmes indications que la canneberge pour l'inhibition de l'adhésion des bactéries aux parois de la vessie afin de diminuer le risque de cystite.

Les feuilles de Myrtille : un atout supplémentaire : Les feuilles sont riches en substances alcalinisantes et antiseptiques. Elles contribuent à lutter contre les infections urinaires, intestinales et cutanées. Leurs propriétés hypoglycémiants et vasculo-protecteurs (dus à une teneur riche en chrome) sont un atout contre le diabète.

En raison de la présence d’alcaloïdes quinolizidiniques dans la feuille de Myrtille et de leur toxicité à haute dose, leur utilisation à long terme est déconseillée. Seule l’utilisation de la baie de Myrtille est recommandée en usage régulier, sans aucune contre-indication.

Les Myrtilles sauvages peuvent être responsables de l’échinococcose alvéolaire, une maladie  grave du foie due à un ver minuscule (Echinococcus multilocularis). Celui-ci parasite les renards, dont les déjections peuvent contaminer les Myrtilles qui poussent à hauteur de sol. C'est une bonne raison pour préférer la forme cultivée. Si vous récoltez des myrtilles sauvages, lavez-les bien et n'hésitez pas à les consommer cuites en confitures, tartes, compotes...

L'apport seul de Myrtille ne saurait pallier une alimentation appauvrie et déséquilibrée. D'une manière générale, il est toujours bon d'apporter de la couleur à son alimentation, signe qu'elle est riche en antioxydants. Sachez aussi que tous les fruits riches en antioxydants font partie de vos meilleurs alliés lors d'une cure détox.